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 [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed]

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MessageSujet: [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed]   [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed] Icon_minitimeMar 3 Juin - 17:53



Heureusement que tu es là



Cette première semaine de cours avait été très étrange. La majorité des élèves semblaient toujours être affectés par l'ambiance sinistre régnant à Poudlard depuis le nouvel an. De plus, les aurors n'arrêtaient pas de les surveiller, même Kay commençait à avoir du mal à supporter ces regards, à être surveiller à tout bout de champs. En plus, ces derniers le saluaient toujours avec un grand sourire pour bien paraître devant le fils du patron. Kay soupira. Il n'appréciait guère cette attitude, mais n'avait d'autres choix que de la subir. Et comme pour marteler encore plus le moral de tout le monde, une pluie diluvienne s'abattait sur la Grande-Bretagne depuis quelques jours. Heureusement pour Kay, il n'y avait ni tempête ni orage, simplement une forte pluie. ça lui aurait bien rendu service quelle cesse quelques minutes le temps qu'il aide le professeur Carthew à nourrir les sombrals. Mais non. Il se contenta donc de bien s’emmitoufler sous la capuche de sa cape et de terminer son travail.

Dès que ce fut le cas, Kay rentra en courant vers le château pour se mettre à l'abris et vite rentrer au chaud. Sauf qu'il s'arrêta en plein milieu du chemin. Il venait d'apercevoir un peu plus loin, un couple essayant de se réfugier de la pluie. En reconnaissant les visages, Kay se figea sur place. S'arrêtant d'un coup, sa capuche était tombée permettant à la pluie de mouiller ses cheveux. Il n'en croyait pas ses yeux, pourtant c'était bien vrai, il ne rêvait pas. Kay connaissait la fille que de nom, par contre le garçon qui la serrait dans ses bras, il le connaissait très bien. Ce n'était autre que Mat, son camarade de chambre et celui dont il était amoureux. Kay était sous le choc. Depuis quand Mat sortait avec quelqu'un? Il ne lui avait rien dit et puis... Il avait cru...


*Espèce d'idiot! *

Kay s'insultait. Comment avait-il pu croire ou même penser que Mat pouvait être amoureux de lui? Il s'était monté la tête tout seul. Tout ça n'avait été qu'illusions et la réalité était là sous ses yeux et le frapper de plein fouet. Sentant son coeur se serrer de plus en plus et manquant presque d'air alors qu'il était à l'extérieur, il se mit à courir. Tête baissée, Kay couru de toute ses forces à l'intérieur et monta le plus vite possible les escaliers ignorant et bousculant quiconque se trouverait sur son passage. Il ne se sentait pas bien, pas bien du tout. Il avait envie de crier, de hurler, de pleurer encore et encore jusqu'à que ses yeux brûlent. Des yeux qui étaient déjà inondés de larmes, mais que Kay essayait de retenir le plus possible. Pas avant d'être en lieu sûr dans sa chambre. Dès qu'il arriva devant les dortoirs, il ouvrit la porte d'un coup et la referma tout aussi brutalement. Il se retourna et vit une silhouette à quelques mètres de lui.

« ..Ju.. Julian... »

Son ami, son confident. Celui qui savait, comme Kay connaissait les sentiments de Julian. Il aurait préféré être seul, mais peut-être était-ce mieux ainsi, car il était complètement défait. D'une part, il était trempé jusqu'aux os, de l'autre il pleurait, silencieusement. Il ne s'était même pas rendu compte que dès qu'il avait fermé la porte, les larmes s'étaient mises à couler sans qu'il puisse rien y faire. Et il était là, planté devant la porte, ne sachant plus quoi faire ni quoi dire à part pleurer.

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MessageSujet: Re: [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed]   [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed] Icon_minitimeJeu 5 Juin - 13:07

Assis en tailleur sur son lit, Julian lisait.
Ou plutôt essayait de lire. E effet, depuis son accident, il avait apprit quelques techniques de ré-éducation dont il devait se servir quand il avait le temps.
Jusque là, rien n'y faisait vraiment, mais quitte à essayer... Le corps professoral ayant été mis au courant de sa condition, il voyait de temps à autres le professeur d'alchimie. Technique de magie appliquée aux objets, il avait su donner à Julian quelques conseils, notamment sur l'utilisation d'un monocle qu'il avait eu la gentillesse de lui céder. Celui-ci, révolutionnaire, s'adapter à la vue d'après un lien physique avec le porteur. Le préfet s'était donc rué dans sa chambre pour l'essayer.

Le ciel était gris, il risquait d pleuvoir. Il devait faire vite pour éviter quelqu'un n'entre dans la chambre. En effet, il avait eu la bonne idée de cacher sa condition à tout le monde. Même à ses camarades de chambre. Vous visualisez le challenge ? Ça voulait dire dormir sur le côté droit, même si sa peau le brûlait atrocement et donc, passer d'horrible nuit, passer pour la pimbêche de service, à toujours se coiffer la mèche pour qu'elle soit « bien droite bien plate »... Enfin, si ça pouvait éviter un tas de questions trop embarrassante.

Il était donc là, avec son livre sur les licornes -si, c'est la crédibilité absolue pour un garçon d'avoir un livre sur les licornes. Mais que voulez-vous, on est passionné ou on l'est pas.- son monocle doré posé difficilement sur son œil droit, entre les cicatrices, et la mèche, exceptionnellement relevée derrière son oreille. Un cliché bien assez rare pour que l'on s'y arrête. Il essayait de déchiffrer les mots, main gauche sur son œil gauche, pour préserver l'efficacité du test... Mais il ne voyait rien. Ou flou, légèrement. Blanc, avec quelques taches noires. Et le monocle, qui semblait changer de formes pour s'adapter à la vue du garçon. Le problème, c'est que ce n'était plus un problème de vue. La vue, il n'en avait plus, c'était un problème de cornée écorchée. Et contre ça, le monocle ne pouvait certainement rien.

Le Serdaigle commençait à déprimer en se rendant compte qu'aucune modification d'un monocle ensorcelé ne pouvait contrer son problème de vue quand il entendit la porte de la chambre claqué.
C'est dans un « IIIIK! » tout à fait viril que l'adolescent sursauté comme jamais. En une fraction de seconde, il se rendit compte que quelqu'un avait dû rentrer dans la chambre, aussi, à la vitesse de l'éclair, il fit tomber sa mèche, décrocha le monocle et ferma le livre avant de se tourner comme-si-ce-rien-était face à la porte.

Le sourire de bienvenue légèrement gêné de circonstance qu'il affichait à la personne qui venait d'entrer s'évanouit très vite quand il se trouva face à Kay, son ami et camarade de chambré, mouillé, en pleure, et gémissant son prénom.
Aussitôt, Julian bondit de son lit pour s'avancer vers le garçon qu'il prit par les épaules, dans un geste presque paternaliste, avant de l'accompagner vers son lit où il le fit assoir.

« Bon Dieu, Kay, qu'est-ce-qu'il t'arrive ? Il s'est passé quelque chose... De grave ? »

Le regard inquiet, il jaugeait son ami. Il ne voyait, du moins, il ne lui semblait voir, avec son œil défectueux, aucune marque de coup qu'on aurait pu porter à son ami. C'en est presque dommage : les blessures physiques sont les plus aisées à guérir. Il en sait quelque chose.
Il se déplaça alors de quelques pas pour se baisser sous son lit. Là, il retira une planche du plancher et en retira une petit boîte de ferraille. Il déposa celle-ci sur le lit près de son ami avant de remettre la latte en place.
Il se rassit à son tour et ouvrit la boîte aux trésors. Il s'agissait d'une boîte à friandise. Julian, depuis la première année, était approvisionnée comme un noble des quartiers en guerre moldus de bonbon et autres douceurs chocolatés par une mère bien trop inquiète de laisser son enfant partir. Alors il les gardaient, bien cachés sous le plancher, pour les moment où il y avait besoin de fondre son désespoir dans le chocolat. Et autant dire que sous ces jours sombres, les moments de ce genre ne manquaient pas. Il proposa à son ami de se servir et de lui raconter ce qui lui était arrivé pour être dans un tel état.
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MessageSujet: Re: [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed]   [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed] Icon_minitimeSam 7 Juin - 12:28



Heureusement que tu es là



Kay ne réagit même pas au cri de surprise de Julian. Il n’arrivait d’ailleurs plus à le distinguait avec toutes ses larmes qui lui brouillaient la vue. Il ne faisait que pleurer et n’arriver à rien d’autre. Il se laissa donc guider par son ami. Il réussit tout de même à bredouiller quelques mots quand il fut assis sur le lit.

« N… Non, mais… Je… Dé… Désolé. »

C’était plus fort que lui. Il n’arrivait pas du tout à contrôler les larmes qui  ne cessaient de couler. Il posa ses coudes sur ses genoux et se prit la tête entre ses mains. Il voulait retirer cette image de sa tête mais impossible. Il revoyait la scène sans cesse tourné dans sa tête, ce qui ne l’aidait pas à se calmer et encore moins à apaiser son cœur qui se serrait de plus en plus. Ça allait devenir une vraie torture s’il n’arrivait pas à penser ou à faire autre chose. C’est alors que son odorat le sortie de ce petit cercle vicieux. L’odeur auquel il ne pouvait résister. Celui des sucreries et du chocolat. Il lâcha sa tête, essuya ses larmes du bout de sa manche d’uniforme et essaya de reprendre une respiration normale. Il regarda Julian puis la petite boîte qu'il avait sorti. Il attendait une sorte d’autorisation avant de se servir un bonbon au chocolat et de le remercier. Le bonbon le réconforta un peu, du moins ça le calma suffisamment pour qu’il arrive à parler à Julian.

« Excuse-moi d’avoir déboulé comme ça… Dans cet état… je… C’est sorti tout seul… »

Kay avait du mal à regarder Julian dans les yeux. Il préférait regarder le sol ou la boîte de sucrerie. Il devait s’expliquer. D’habitude c’était simple pour lui, mais là, il n’arrivait pas à trouver les mots et la faiblesse de sa voix prouvait à quel point le sujet le touche et qu’il était encore sensible. C’était frais… Trop frais.

« Ce n’est rien de grave… Mais… euh… Tu… Est-ce que tu étais au courant? »

Il parlait à l’envers maintenant. Comment Julian pouvait comprendre de quoi il parlait s’il ne lui donnait pas les bonnes informations dans l’ordre ? Il soupira, s’excusa à nouveau et commença à lui expliquer qu’il venait d’apercevoir un couple dehors. Et qu’il s’agissait de Mathias avec une fille. Une blonde prénommée Kathe Itrykwood. Il ne la connaissait pas, mais se souvenait très bien de la distribution des maisons de chaque année.

« Je… Je n’étais pas au courant…Je croyais… enfin t’as compris… » Il lâcha un soupir et remis ses mains sur son visage. « Je ne suis qu’un idiot. »

Kay se le répétait encore dans sa tête. Il s’était fait des idées, avait cru voir, apercevoir des signes comme quoi Mat était comme Julian et lui. Que peut-être il avait une chance, mais non. Tout n’avait été que l’ombre de son imagination.

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MessageSujet: Re: [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed]   [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed] Icon_minitimeVen 20 Juin - 14:33


Les lèvres de Julian se pinçaient, le laissant avec un air de chien battu alors qu'il écoutait son ami se débattre avec les idées qu'il s'était faites. Il saisit un chocolat qu'il déballa, laissant tout le temps à son ami pour lui expliquer la situation. Bien entendu, il ne lui avait pas fallut tant de temps pour qu'il comprenne d'où venait le problème. La friandise dans la bouche, il tapota le dos du blondinet, l'air toujours aussi dépité.
Il resta ainsi un moment, se rendant compte du ridicule de sa situation mais qu'est-ce-qu'il devait dire ? Quand on venait à en parler de Mat', il savait que c'était délicat, et ce qu'il avait pu faire encore pour mettre Kay dans cet état, il n'avait pas forcément besoin de se l'imaginer. Enfin, ce n'était pas le moment de le demander.

« Je vois très bien, ne t'en fais pas... Ecoute, je vais peut-être te paraître très entreprenant, mais tu n'as jamais pensé à... Je sais pas.. Aller lui parler directement ? »

Ces quelques mots, Julian les avaient prononcés comme si un éclair venait de retentir, les yeux plissés, ayant peut-être un peu peur de ce qu'allait lui répondre Kay. Disons-le, c'était peut-être un peu agressif, mais que pouvait-il faire, lui ? Sérieusement, en ce moment, Julian n'était utile pour personne.

« Ce que je veux dire c'est que, bien sûr, je serais toujours là pour te taper dans le dos et t'offrir des chocolats, mais... Ca te pèse sur le cœur, enfin. Tu ne peux pas continuer comme ça, tu crois pas ? Vivre avec lui n'arrange rien en plus. Je pense franchement qu'il faudrait que tu penses à.. Tu sais ? Lui parler. »

Sa main passait à présent dans le dos du jeune homme dans des mouvements circulaires, comme on le ferait avec un enfant qu'on tente de consoler.
Parler, disons-le, c'était assez hypocrite de proposer une telle chose à Kay alors que lui ne parlait à PERSONNE, et la plupart de ses conflits se terminaient en larmes et pleurs. Enfin, il fallait espérer que son ami serait plus prompt à prendre le taureau par les cornes.
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MessageSujet: Re: [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed]   [Début janvier 1943]Heureusement que tu es là [Julian Reed] Icon_minitimeVen 20 Juin - 15:32



Heureusement que tu es là



Comment avait-il pu se leurrer à ce point ? Kay était totalement perdu et ne savait plus quoi penser. Il resta un bon moment caché dans ses mains se laissant consoler par Julian, jusqu’à que son ami prenne la parole à son tour. Kay ne s’était pas attendue de si direct, mais en l’écoutant il comprit qu’il avait raison. Sauf que… même s’il le savait, il ne pouvait le faire. Surtout après ce qu’il avait vu, c’était sûr qu’il allait se faire jeter et que Mat allait le prendre pour un monstre ou quelque chose comme ça. Kay fit des mouvements de têtes de la tête. Non, pas possible.

« Tu as raison, mais… »

Kay n’arrivait pas à trouver les mots. Il attendit un peu de se calmer, de retrouver ses esprits et d’essayer de réfléchir à ce qu’il pourrait dire. Les gestes de consolation de Julian lui fit du bien, ça le rassurer et le conforter. Kay finit par retirer la tête de ses mains et esquissa un petit sourire amer.

« Et toi pourquoi tu ne vas pas parler à Basil? » Il n'attendit que quelques secondes avant de tourner la tête et de regarder son ami droit dans les yeux. « On sait tous les deux pourquoi. »

Kay détourna de nouveau son visage et soupira longuement avant de reprendre la parole.

« Et puis... j'ai déjà essayé tu sais... enfin… Pas vraiment jusque-là... Je voulais le faire, à la rentrée, mais tu sais comment il est à chaque rentrée. Insupportable et... j'ai encore insisté sur la raison de sa mauvaise humeur et tout à encore finit en dispute. »

Kay ravala difficilement sa salive et piqua un autre petit chocolat avant de regarder ses pieds avec un air abattu.

« Je ne m'attendais juste... vraiment pas à voir ça... Je ne m'y suis pas préparé… Je ne peux pas le lui dire après ça. Ce n’est pas la peine. »

Il serra les dents, se culpabilisant. Il aurait dû se blinder, plus se protéger et être plus réaliste au lieu de se bercer de fausses images incitées par son cerveau.

« J'y croyais vraiment Julian... Tu... Tu t'y serais attendu toi? Pour... Pour si ça t’arrivais ? Qu’est-ce que tu ferais ? Tu irais vraiment le voir et tout lui balancer ? »

Kay essayait de discuter, de ne plus penser à cette fichue image qui hantait son esprit et lui donner envie de hurler, pleurer et de tout casser, lui en premier.

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