[1943 - Mi-Décembre] “ Because brothers don’t let each other wander in the dark alone.”

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With A. Griffith Weiss

Son travail l'exaspéré au plus au point. Il venait a peine d'arriver qu'il y avait masse à faire. Personnes ne s'en sortait dans la paperasse, l'administration n'aidait guère et il fallait remplir tant de dossier par jour. Si on lui avait dit qu'être Oubliator, c'était remplir beaucoup de papier, des fiches de rapports, sans secrétaires, il y aurait songé a deux fois. Sur le terrain ce n'était pas non plus une partie de plaisir, bien que jouer au jeux du chat et de la souris avec les moldu était, celons lui, très divertissant, lui donnant un sentiment de puissance en lisant la peur dans les yeux de ces êtres primitifs, il fallait quand même leurs courir après et les coincer comme des rats.
Rien que d'y penser il en esquisse un sourire.

Combien de temps était il enfermé dans son bureau ? Trois heures ? Quatre peut être. Quoi qu'il en soit, il avait besoin d'une pause et rapidement. Son bureau était grand. Il était heureux d'avoir un grand bureau. Ca lui donnait une certaine importance. Son bureau est grand.... mais la pièce est petite. il déteste pourtant être a l'étroit, mais il n'avait pas le choix. Ce n'était qu'une question de temps avant de prendre l'espace d'un autre qui se ferra licencié.
Il contourna la table, ferma a clé a l'aide de sa baguette et empressa le pas. Il avait besoin d'une cigarette et d'un café. De quoi le tenir éveillé pour le reste de l'après midi. Il savait qu'il devait finir sa paperasse avant qu'on ne l'appelle sur le terrain, et il devait si préparer a tout instant.
Arrivé dans un espace ouvert, il s'installa en face d'une collègue qui s'informait des dernières nouvelles dans la presse. Un article intéressant à ses yeux relatant des événements récent contre le groupe de mage noir dirigé par Grindelwald.

Curieux, il demande le journal. Histoire de ne pas paraître ignorant si on vient lui demander son avis. Il bois une gorgée du café qu'il a fait apparaître au préalable. Il sourit a sa collègue qui le complimente sur son travail acharné. il lit la liste des noms des détenus au ministère. Il manque de recracher sa gorgée.

Les yeux d'Aaron le trahissaient. Le jeune Weiss était totalement perturbé et déboussolé. L'article n'avait rien de bien étrange aux yeux de tous, mais un nom retint son attention, un nom qu'il connaissait. Arthur Weiss, son demi frère était dans le journal. Il ne comprenait pas. Qu'est ce qu'il était aller foutre la dedans. Leur père avait prévenu Aaron qu'Arthur n'était pas quelqu'un de fréquentable, et que ce dernier n'était même pas au courant de l'existence d'un pseudo petit frère, et que, dans la possibilité, ca serait bien qu'il ne le sache jamais.

Cependant le petit Weiss ne partageait pas l'avis du paternel. C'était dur pour lui de savoir qu'il avait de la famille, qu'il ne connaissait pas. Il ne demandait pas à être aimé, il n'est pas si naïf, mais il voulait être reconnu, par tous. Et si il devait le rencontrer pour ça et bien soit. Il se présentera.
Il quitta sa collègue et se dirigea vers le département de la justice. C'était le plus logique de ce rendre ici. Aaron se tenait droit en marchant, ne croisant le regard de personne, il avait cette attitude froide qui signifiait qu'il ne fallait en aucun cas l'interpeller. Plus il s'enfonça, plus il croisa nombre d'Auror. Dieu qu'il avait horreur de venir ici.

Ce fut simple de demander a aller voir Arthur. Bien plus simple qu'il ne l'imagina. Il suffisait de donner son nom, dire qu'on est de la famille, sourire, attendre que la vieille secrétaire vérifie, sourire une nouvelle fois, annoncer qu'on travaille au ministère, attendre encore un peu, sourire, puis c'est bon.

On conduisait Aaron dans une pièce ou l'on avait installé son frère. Sa main tremblait et son coeur s’accélérait. Et maintenant ? Il savait deja qu'est ce qu'il allait lui dire. Il allait dire qu'il venait de la part de leurs père... enfin de son père, et qu'il voulait savoir comment il en est arrivé la. Puis a la fin il se présentera... peut être.

On l'accompagna jusqu'a la porte puis on le laissa. Cette dernière était fermée. Il hésita, la main sur la poignée. Devait il ? Etait ce vraiment utile ? Qu'est ce qu'il y gagnerait ? Un frère ? Au fond cette idée le séduisait. Ne plus se sentir seul, avoir quelqu'un qui vous comprend et qui vous aide..
Il prit une longue respiration, affichant un air sûr de lui. De toute façon il ne pourra pas savoir si il n'essaye pas. Il entra.
Silence.
Il observa, longuement, l'homme en face de lui. Grand. Brun. un petit air de famille. Les yeux bleus. Les yeux fatigués. Il semblait avoir souffert, peut être plus que ce que son petit frère avait souffert.
Ce dernier était partagé. Il avait en face de lui un inconnu, un total inconnu mais qui ne le laissait pas de marbre comme avec les autres. Comme si son instinct fraternel venait de naitre. Il se dit qu'il n'allait pas le lacher et faire ce qu'il pouvait pour lui.

"Arthur, bonjour."
Il s'assit. Laissant un temps avant de reprendre la parole.

Aaron Weiss

«Je vais essayer de faire court... Je m'appelle Aaron Weiss. je viens ... de la part de Faustus. La famille... Va essayer de te sortir d'ici. Mais on a besoin, que tu nous dises, que tu me dises tout ce qui c'est passé. On est seul ici. Il n'y a aucun Auror, ni espion, tu peux balancer des noms, je suis de ton coté.»

Il parlait froidement. Essayant de se détacher des sentiments qu'il venait de ressentir. Par moment il croisait le regard de son frère, et il le fixait avec persistance.

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「 Brothers... 」

On l'avait tiré de sa somnolence soudainement, sans qu'un auror en soit la cause. Depuis son arrivée au Ministère, Arthur n'avait rencontré que deux types de personnes; des aurors et des avocats, ou plutôt une avocate. Pas une alliée, il s'en était vite rendu compte, mais un rappel implacable du joug qui pesait sur sa tête. Même ici, au cœur de l'ennemi, les Partisans continuaient de dicter ses moindre faits et geste. S'il avait nourri l'espoir, les premiers jours, d'être libéré de cette mascarade, il s'était trompé en beauté. L'avocate, cependant, n'était pas là non plus lorsqu'on lui passa les menottes aux poignets avant de le sortir de sa cellule. Arthur ne posa pas de question au gardien, pas plus qu'il n'en posa au vigile qui lui ouvrit la porte d'une petite salle d'interrogatoire dans laquelle il était déjà venu plusieurs fois. A quoi bon poser la question? Il savait exactement qui il allait rencontrer ici: l'ennemi. Qu'il représente la justice du Ministère ou soit un rat de Grindelwald, celui qui prendrait place de l'autre côté de la table était un ennemi. C'était aussi simple que cela.

Il attendit une minute. Deux. Dix. Non sans doute pas dix... Attendre ne le dérangeait plus; tant qu'on lui épargnait la présence de détraqueurs autour de lui, Arthur ne craignait guère l'attente et le doute. De longues heures d'entrainement à l'occlumencie, à défaut de faire de lui un très bon occlumens, étaient au moins parvenu à lui inculquer quelques bases de contrôle de sois. Les yeux dans le vague, le détenu laissa son esprit se refermer doucement au monde extérieur. Pas de réflexion. Pas de souvenir. Pas de doute. Juste le temps qui s'écoule inlassablement, un grain de sable après l'autre jusqu'à l’échéance.
Lorsque la porte s'ouvre, il se tient droit contre le dossier de sa chaise et suit du regard l'inconnu derrière lequel la porte se referme immédiatement. Il ne l'a jamais vu. Il est trop jeune pour être un interrogateur. Qui, alors?
L'homme le salut par son prénom et Arthur arque un sourcil circonspect sans répondre.

«Je vais essayer de faire court... Je m'appelle Aaron Weiss. je viens ... de la part de Faustus.»

... Sans déconner? On la lui avait jamais faite celle là... Maintenant qu'il le regardait un peu plus attentivement, Arthur repéra quelques traits sur le visage de son interlocuteur qui, si l'on insistait un peu, pouvaient induire une ressemblance avec la famille Weiss. Il connaissait bien les siens, cependant, pour avoir lu chaque matin pendant des années leurs noms brodés sur la tapisserie du salon. L'arbre de la famille comportait bien un Aaron, mais il était mort depuis quelques générations déjà. Ce gars là était un imposteur.
Par Merlin... Ces imbéciles d'aurors étaient-ils allé faire le tour du bureau jusqu'à dénicher un gamin qui "ressemble un peu" à un Weiss, en espérant que cela lui inspirerait confiance? S'ils en étaient réduits à ce genre de manœuvre, sa situation était peut-être meilleure qu'il ne le pensait.

« Sans rire? » Un sourire de crocodile lui fendit le visage, mais ses yeux ne riaient pas. « Mon père hein? Rien que ça... Ça me touche, tu vois, qu'il ait pensé à envoyer quelqu'un cette fois ci. C'est pas le genre de dévotion que j'attendais de lui, il doit s’attendrir avec l'âge... »

C'était de loin la plus pathétique tentative que le Ministère ait fait jusqu'ici.

« Bien sûr que je vais tout te dire, tu penses! A qui peut-on faire confiance en ces temps troublés sinon notre famille, hm? » Ce sourire lui donnait des crampes. Il l'abandonna au même moment que son regard lâchait le visage du prétendu Aaron Weiss.« Merde les gars, faites votre boulot un peu correctement. Cinq minutes avec Zach auraient fait l'affaire pour comprendre que la famille était absolument pas une carte à jouer... »

Combien de temps resterait-il ici, au Ministère? A subir interrogatoire sur interrogatoire? A dormir sur une couchette presque confortable, dans une cellule bien chauffée? Il savait ce qu'il y avait après. Azkaban. Les détraqueurs. Le froid, la faim, la folie. La mort. Il était condamné. L'issue était fatale et déterminée depuis des semaines alors pourquoi le faire attendre? Tout ce temps passé ici, dans un semi-confort rassurant, était une torture. Ces salopards n'en finissaient plus de le laisser espérer... Mais il ne se laisserait pas avoir. Il n'avait aucun espoir. Il était fini. Fini.
S'il baissait sa garde un instant... S'il se laissait aller à y croire... Merlin le préserve... L'espoir, il en crèverait.

Il ramena ses yeux pâles sur le garçon qui lui faisait face.

« Si vous avez toujours pas d'autorisation pour le veritaserum, on perd notre temps tous les deux, Aaron. »

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Il n'avait jamais autant été intéressé par une personne depuis la mort de James. Sa conscience lui disait qu'il ne sert a rien de rester avec un inconnu qui de toute évidence, reste sur la défensive et ne cherche visblement pas de soutient moral et affectif.
Par la barbe de Merlin, qu'est ce qu'il esperait ? Bien évidement qu'il n'allait pas le croire. Bien sur qu'il allait se méfier. Ce n'est pas comme si il était en train de lui dire toute la vérité. Il ne venait ni de la part de leur père et il ne savait pas du tout comment sortir le Weiss de ce pétrain.
Mais il restait froid, indifferent face au moquerie de son frère. Jusqu'a ce que ce dernier le prenne pour ce que le jeune Weiss haissait le plus. Un auror. Un auror ? LUI un auror ? Il ne put s'empecher de glousser en fermant les yeux. Il voulait jouer au plus fort, et Aaron était bon à ca maintenant, retourner les situations les plus délicates faisaient parties de son boulot, agir en secret également. S'il devait se montrer menaçant, il le ferrait. Si il devait se montrer compatissant il le ferrait aussi. Si il devait mentir pour pouvoir mieux l'aider, il n'hésiterait pas.

Aaron Weiss

"Un Auror ? Franchement, tu m'as regardé ? Avec ma tronche de premier de la classe et mon corps de lache, tu penses vraiment que je suis un Auror ? Soit pas stupide, et fait moi un peu confiance. Je suis surement la seule personne ici qui ne veut pas te voir partir en prison. Même ton avocate ne te défend pas de la meilleure façon possible, c'est écrit dans le journal. Penses tu vraiment qu'il est bon pour notre famille de voir l'hérité partir à Azkaban ?"

Il savait qu'il n'optiendrai pas beaucoup plus, ce qu'il devait, en premier temps, c'était de s'affirmer face à Arthur, de montrer une certaine égalité et un respect. Il repensa au mot qu'Arthur venait de dire, et il eu une idée. Le vertiserum. Si il n'avait plus aucun recours, il n'aura qu'a en utiliser, pour gagner la confiance de son frère.
Il sorti son cahier de note avec un crayon et griffona trois mot. Il sorti de la salle et demanda a l'homme qui gardait la salle de donner cette note a sa collegue de tout à l'heure. Il referma la porte et se rassit en face d'Arthur.

Aaron Weiss

"Je vais être franc Arthur. La famille.... Ce fou totalement de ce qu'il peut bien t'arriver. Sinon ton père serrait venu. Il pense même que si tu venais partir à Azkaban... Ils... Envisageraient de donner la succession au second hérité. Je n'apprécie pas beaucoup notre famille moi non plus, je déteste Faustus et sa courge de femme. Je déteste mon père, autant que tu dois détester le tiens... C'est pourquoi je suis là pour t'aider Arthur... et si tu ne coopères pas avec moi... J'utiliserai du veritaserum. Excuse moi, mais je me fou totalement d'avoir l'autorisation de ces pouieux d'Auror qui se disent justice et loi, alors que la moitié d'entre eux n'est pas de sang noble comme le notre."

Il laissa une pause. Ce qui laissa le temps au garde d'apporter la réponse de la note ainsi qu'un minuscule flacon blanc. Une pause courte, laissant le garde repartir, le visage d'Aaron se fit plus menaçant, espérant que l'homme allait enfin coopérer.

Aaron Weiss

"Parle moi maintenant. Ou c'est le flacon."

Bien sur il n'était pas fou. Il n'allait pas lui faire boire, il ne voulait pas risquer de perdre son poste et de foutre en l'air sa carrière. Même si la boisson ressemblait fortement à la potion, ce n'en était rien de plus que de l'eau.

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「 Brothers... 」

Il marquait un point; il n'avait pas grand chose d'un auror. Arthur considéra l'inconnu d'un œil nouveau, cherchant à démêler le vrai du faux dans le discours qu'il lui opposait. Il n'y avait que deux types de personnes qui venaient ici: des aurors et des avocats, mais il avait déjà une avocate et ce type, il fallait se rendre à l'évidence, n'avait rien d'un auror.
Un partisan. En procédant par élimination, la réponse était plutôt simple. Ce type était des leurs, et il était venu s'assurer qu'Arthur fermerait sa gueule. En ce qui le concernait, Arthur considérait comme un putain de miracle que son avocate ne l'ait pas tout simplement mis sous impero après leur première rencontre...

« Je crois que ma famille a déjà tiré un trait sur l'héritier en question, pour tout te dire. »

Mais l'autre ne se démontait pas et il reprit de plus belle en changeant son approche. Au second héritier... Bien sûr qu'il l'envisageaient... Le père d'Arthur avait fait tout son possible pour que son fils demeure l'héritier de la famille malgré ses trois années passées à Azkaban, mais le chef de famille envisageait depuis longtemps de faire passer la succession directement à l'héritier suivant. Son cousin. Le frère de Pénélope.
Que pouvait-il y redire...? Son cousin avait tout, absolument tout pour réussir et représenter dignement la famille Weiss. Il se démerdait affreusement bien en société et dans son travail au Ministère, dans quelques années son cercle de relations serait assez étendu pour qu'il puisse jouer un rôle en politique. Il ne lui manquait que l'argent pour réussir. Ce salopard était un choix logique. Le patriarche le préférait à Arthur, et s'il en éprouvait une certaine frustration, Arthur lui-même ne pouvait nier l'aspect judicieux de ce choix.
Maintenant qu'il était ici, le lourd fardeau de la famille revenait à son cousin. Il était incapable de décider s'il se sentait soulagé ou en colère.

« Sa courge de femme c'est ma mère petit c- »
« J'utiliserai du veritaserum. »

Il n'avait pas le droit. Merlin, il était presque sûr qu'il n'avait pas le droit! Pour utiliser ce genre de potion il fallait... une autorisation délivrée par un juge ou bien... Enfin quelque chose quoi!
Et après tout pourquoi pas? Était-ce si surprenant que ça, qu'un juge se soit enfin décidé à délivrer cette autorisation? Le Ministère était en guerre contre Grindelwald, pourquoi prendraient-ils des gants? Le visage d'Arthur s'était figé lorsque le gardien déposa une petite fiole sur la table, près du coude de l'homme aux cheveux blancs. Du veritaserum? Vraiment? Aussi simplement que ça? Et pourquoi serait-ce lui qui le lui donnait? Pourquoi pas un auror? Pourquoi pas en présence de son avocate?
C'est un partisan. Se rappela-t-il. Un partisan qui se demande si on m'a bien muselé ou s'il doit me trancher la langue et les mains par sécurité...

« Va te faire foutre. »

Potion ou pas, il était mort s'il ouvrait sa gueule. Mais même sans cela...
Non. Il ne balancerait personne. Ni Edelstein qui lui avait promis une Purge et les avait offert en pâture aux aurors, ni Conley qui leur avait tourné le dos malgré la foi indéfectible qu'Arthur lui vouait, ni aucun autre. Arthur ferma soigneusement son esprit tandis que l'image de Will lui apparaissait. Était-ce pour cela, qu'on avait envoyé ce type l'interroger? Était-il legilimens? Ce serait la merde, vraiment la merde. Pourquoi cette pétasse d'avocate ne lui avait pas lancé un Oubliette putain? Tout serait tellement plus simple s'il n'avait rien à balancer!

« Tu veux un nom? Oswin Foster. Un vrai dégénéré, un déchet de l'humanité. Pas un sorcier, un clébard enragé qu'un maître peu regardant lâchait à tout bout de champ sur des sorciers honnêtes qui auraient mérité de partir proprement. Un type à vous, Foster, il bossait ici quelques étages plus bas. P't'être que vous discutiez pendant la pause café? P't'être qu'il discutait avec ce gardien dehors, ou avec l'auror qui m'a coffré. »

C'était facile de déblatérer sur Foster, il l'avait tant haï! Et pourtant la gorge d'Arthur se nouait progressivement à mesure qu'il parlait. Il revoyait tomber, devant ses yeux, le corps désarticulé du dément. Il se concentra sur les images. Les émotions.
Le cadavre de Foster s'écroulant devant la foule. Une maison en flammes. Une femme endormie sur un banc, les pieds dans la neige. Trois cadavres dans un salon. Un coup de poignard dans le flanc. Le sourire dingue de ce salopard. La cendre sur la neige. Le cadavre de Foster, s'écroulant devant la foule. Encore. Encore. Encore...
C'était à se donner la nausée, mais si l'autre était legilimens, cela devrait suffire à couvrir le reste de ses pensées, pas vrai...?

« Ah. Mais vous l'avez déjà récupéré, pas vrai? Froid et brisé sur les pavés de Londres. Ça craint, que ce soient aux Partisans de purger vos rangs. »

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Il se demandait si il n'y était pas allé trop loins. Si c'était une bonne idée de venir le chercher comme il l'avait fait. Il n'était plus sur la défensive, il était plus ouvert au dialogue.
Tirer un trait sur l'héritage. C'était pas faux. En même temps il n'y avait plus rien à en faire de cet héritage, les Weiss étaient pauvres.... sauf lui. Aaron avait eu la chance de vivre comme un Yaxley malgré qu'il ne vivait pas au manoirs, sa maison était bien grande et il avait assez de coté pour s'acheter un autre appart plus grand que celui qu'il occupe. Économe dans l'âme il ne dépensait jamais les enveloppes de son grand père, ou très peu.

Il soupira. C'était visiblement un échec. Quelque chose le fit tilter, après l'avoir accusé d'Auror voila maintenant qu'il le scruté comme un inconnu. C'était décevant. Il ne le croyait pas. Il était décevant. Plus Arthur parlait, plus le jeune Weiss affichait un profond rictus de d'ennui, avant de soupirer et de poser sa tête contre la table.

Il réfléchi, toujours la tête posé. Qu'est ce qu'il pouvait faire maintenant. Lui dire la vérité ? Ca ne servait a rien, il ne le croirait pas, même si il était le plus honnête du monde. Même sous veritaserum il serait capable de ne pas le croire.

Oh, mais.
Il ouvrit les yeux subitement et se redressa d'un mouvement lent, posant son regard sur Arthur, puis sur le petit flacon. Il prit ce dernier en main et l'observa sans rien dire, affichant un petit sourire. C'était risqué. Il le savait. il devait jouer correctement la comédie, parler avec la voix la plus monotone, regarder dans le vide... Et lui dire la vérité. Toute la vérité. Si Arthur venait a découvrir qu'Aaron lui ment, il ne placerait plus sa confiance en ce dernier.

Aaron Weiss

".... Tu crois que je ment pas vrai ?Après tout ca doit être difficile de croire quelqu'un quand on est dans ta situation. Surtout quand la personne est un parfait inconnu.

Il ouvrit le flacon et regarda son ainé. Un regard froid, sans compassion. Il ferma les yeux et changea d'attitude, souriant presque naïvement. Il renversa alors l'eau sur le sol froid de la salle, s'assurant d'en garder une goute.

Il ne savait pas pourquoi il faisait tout ca. Quelques parts il se trouvait ridicule. Ridicule de jouer cette comédie devant lui.

Aaron Weiss

"Pour te faire part de ma bonne fois... On va échanger les rôles. Je vais boire la dernière goutte. Tu auras... oh... pas plus de trois minutes pour comprendre que je ne te ment pas. Pose les questions que tu veux, essaye de respecter ma vie privé s'il te plait. Il y a certaine chose qu'il vaut mieux ne jamais savoir. Tu demanderas a ton père si ca t'amuse d'en savoir plus... rapelle toi que je fais ca dans ton intéret. Santé."

Il réfléchit. Avant de boir, il sorti parler au gardien. Il demanda le journal. Pas n'importe lequel, celui du 3 decembre dernier. Il referma la porte, et s'avachie sur son siège.

Il fit glisser la goute sur sa langue et avala. Imitant un toussement, il se redressa sur sa chaise et fixa un point dans la salle. Il Avait deja eu a faire ce genre de chose et il savait parfaitement comment il devait réagir. Contractant sa main, il attendit.

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Il mentait. Bien sûr qu'il mentait, tout sonnait faux dans ce type, depuis ses cheveux blancs jusqu'à ses menaces. Aaron Weiss, sans doute le plus mauvais mensonge qu'il ait jamais entendu. Il n'était personne. Un apprenti auror en formation, peut être, envoyé ici pour se faire les dents sur un véritable suspect. Rien de sérieux. Rien de grave. Arthur remua sur sa chaise. Il n'aimait pas cette situation étrange et ce type hors de propos. Quelque chose lui manquait pour comprendre véritablement l'enjeu de ce qui se déroulait devant lui et cela le rendait nerveux.
La meilleure défense serait sans doute le silence...

« Pour te faire part de ma bonne fois... On va échanger les rôles. Je vais boire la dernière goutte. »

Quoi? Arthur en resta muet de stupéfaction. Cette fois, il en était sûr, ce type bluffait. La potion était fausse, tout était faux. Ça n'a aucun sens...! Mais le temps qu'il digère la surprise provoquée par la déclaration de l'inconnu, ce dernier avait déjà laissé la dernière goûte de potion tomber dans sa bouche.
...
Merde.
Et maintenant...?

Une seconde s'écoula, puis dix, puis trente. Arthur, méfiant, répugnait à entrer dans le jeu de dupe de son interlocuteur mais le silence prolongé lui rappelait sans cesse l'échéance. Trois minutes. Plus que deux, s'il ne se dépêchait pas... Et après tout, qu'avait-il à perdre?
On connait mieux un homme par les questions qu'il pose que par les réponses qu'il donne. Et bien il serait prudent.
Si c'était vrai, passer à côté de cette occasion serait vraiment trop con.

« Pourquoi es-tu ici? »

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With A. Griffith Weiss

Il savait très bien qu'il devait répondre rapidement, sans trop réfléchir. Il pensait qu'il allait lui demander son nom histoire de vérifier.... Et même pas. Il lui demandait ses intentions. Il déglutit, tout en prenant soins de compter dans sa tête le temps qui s'écoulait.

Aaron Weiss

Pa-Parce que je ne veux pas voir quelqu'un pouvant m'être précieux partir a Azkaban."

Il était a moitié fière de sa réponse. Il se rattrapera sur le reste.

[HRP: -20secondes.]

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Quelqu'un pouvant lui être précieux? Lui servir? Comment comptait-il utiliser un ancien partisan honni par la Cause elle-même? S'il pensait pouvoir se servir de lui de la même manière que Zach l'avait fait, pour attraper Murphy Conley, il se mettait la baguette dans l’œil.

« Qui t'a envoyé ici? »

Qu'est-ce que tu sais de la Cause? Trop vaste, trop long. Quels noms avez-vous? Trop risqué. Où en est mon dossier? Ais-je une chance d'éviter Azkaban? Quelles informations cherches-tu a obtenir? Pour quel ministère travailles-tu?
Une à la fois, une à la fois...
Se concentrer sur l'essentiel...

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With A. Griffith Weiss

Il cherchait a se protéger c'était évident. Il restait encore sur la défensive, il n'y croyait pas. Il fallait mettre un doute dans son esprit, mettre le petit grain de sable qui fait tout dérailler.

Aaron Weiss

Pour personne.

Simple. Clair. Précis, et surtout différent du "Je viens de la famille."

[HRP: -35secondes.]

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「 Brothers... 」

Un opportuniste alors? Cherchant à monter en grade en arrachant au partisan-pas-coopératif des aveux que lui jalouseront les aurors du bureau d'à côté? Ça ne tenait pas une seule seconde. Il ment. Par Merlin mais qu'est-ce qu'il faisait là?!

Il était venu de lui-même pour empêcher qu'une personne potentiellement importante finisse à Azkaban.
Si c'est bel et bien du veritaserum dans cette fiole, et pas du whisky pur feu.
Le Ministère avait donc résolu de le faire partir. La prochaine étape était Azkaban, son temps d'attente arrivait à terme. Une vague de frayeur submergea Arthur à cette idée, suivie d'une pensé: enfin...

Il fallait reprendre les choses dans l'ordre. Il était venu de son propre chef, soit, mais Arthur ne connaissait absolument pas ce type. Il n'était pas venu pour lui; il devait avoir autre chose en tête. Un patron à impressionner peut-être? Il cherchait forcément quelque chose...

« Pour qui tu travailles? »

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With A. Griffith Weiss

Ces questions l'ennuyait. Pour lui ce n'était pas celles qu'il voulait entendre. Là, il allait penser que c'était bien un mouchard envoyé par le ministère.
Il racla sa gorge, et fit craquer ses doigts.

Aaron Weiss

Le ministre. Je suis Oubliator... au..Département des .....accidents et catastrophes... magiques

Il ferma les yeux, comme pour chercher une autre solution. Il attendait toujours le journal, mais il devait trouver autre chose... en plus.

[HRP: -50secondes.]

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「 Brothers... 」

Un Oubliator? Mais merde!
Soit. Quelle que soit la raison pour laquelle il s'était présenté devant lui, elle n'était pas professionnelle.
Pas professionnelle, c'était mauvais. Ça signifiait que ce lardon avait un grief d'une toute autre ampleur à régler avec lui. L'idée qu'il s'agisse d'un Partisan de Grindelwald venu le faire taire refit surface mais Arthur se refusa à poser la question. Si c'était vraiment un partisan, il était hors de question de lui montrer le moindre soupçon d'inquiétude. Le moindre doute. Il ne pouvait pas paraître faible devant une menace.

Alors que demander?

« En quoi penses-tu que je puisse t'être -c'était quoi le mot déjà?- ah, précieux? »

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With A. Griffith Weiss

Une ouverture, enfin. Une toute petite. Une minuscule.
Elle était compliqué. Elle était risqué. Elle était difficile, mais il devait la tenter. Il lança un regard à Arthur, puis, bon acteur, il fixa le sol, parlant toujours avec son intonation de voix.

Aaron Weiss

Un frère, c'est toujours précieux... même quand on vient de le rencontrer.

[HRP: -1minutes 10secondes.]

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「 Brothers... 」

Qu'est ce que c'était que ces conneries?
Pendant une bonne dizaine de secondes, Arthur resta muet de stupéfaction devant cette remarque qui n'avait tout simplement aucun sens. Et puis il fit le lien; Aaron Weiss! Le petit merdeux se foutait de sa gueule!

« J'ai pas de frère. »

Ce n'était pas une question.

« Comment tu t'appelles? »

Pourquoi avoir demandé ça? Il perdait du temps!

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Il rit, puis se remit a tousser. Ca lui avait fait bouger les méninges visiblement. Ca l'avait destabilisé. Il fallait persister sur cette voix.

Aaron Weiss

Oooh si... Mais.. notre pauvre père cache bien son jeu. je te l'ai deja dit, je m'appelle Aaron Weiss. Yaxley par ma mère.

[HRP: -1minutes 40secondes.]

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