[Début Novembre] Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire. (Joan Beck)

Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire.

Avec Joan Beck

Un après midi plutôt calme, la nuit tombait lentement sur le domaine, assombrissant le paysage et le ciel. Bientôt les rues seraient désertes et l'agitation de la journée s’estomperait pour laisser place au calme des soirées d’automnes. Malgré les heures qui filaient rapidement, je voyais encore quelques élèves ce presser dans les rues et ruelles aux abords de ce bar. Ils allaient et venait dans la grande rue, finissant tardivement leurs achats, ou traînant simplement des pieds pour éviter de rentrer trop tôt au château. C'était en quelque sorte, leurs seul vrais moment de liberté. Une façon de s'échapper un peu du quotidien un peu trop sérieux et stricte des cours et du règlement. Ici, pas de professeur qui guette, ni quoi que ce soit d'autre..

J'étais assis à ce comptoir depuis plusieurs heures déjà. Quelques verres avaient défilé devant moi, plus ou moins alcoolisé suivant mon envie. Je devais tout de même gardé l'esprit assez claire pour le reste de la soirée, car si j'étais ici, initialement, c'était pour prendre contacte avec quelqu'un. Quelqu'un qui semblait prendre tout son temps à me rejoindre, j'en venais même à pensé qu'on m'avait grossièrement oublié. J'avais horreur de ça, même si je n'étais pas vraiment à plaindre. Attendre bien au chaud prêt d'un feu crépitant en sirotant un whisky pur feu alors que j'aurais pus être dehors sous la pluie battante à me geler les extrémités.. Je crois que le choix n'était pas difficile.
Ce bar était plutôt vide, sa réputation laissait à désiré, d'ailleurs il était rare d'y voir beaucoup de monde, ce qui le rendait beaucoup plus pratique pour s’adonner à quelques cachotteries discrètes à l’abri des oreilles et des regards. Une des raison pour lesquelles je choisissais souvent cet endroit pour mes "entretient". Aujourd'hui, mis à part quelques habitués qui semblaient collés à leurs chaise, le nez rouge et le regard vitreux, il y'avais quelques inconnus assis à une table tout au fond, bavardant dans quelques murmures et chuchotement discret. Rien de bien étonnant.. Rien.. mise à part cette fille.

Jeune, peut être un peu trop pour être seule dans un endroit pareil. Elle était entré l'air de rien, la démarche assuré et une pointe de détermination dans le regard. Sans l'ombre d'une hésitation elle était venus s'affaler à l'autre bout du comptoir, réclamant au barman quelque chose de fort. A croire qu'elle avait fait ça toute sa vie.. ce qui était peut être le cas. Vus les frusques qu'elle portait et ses battements de cils aguicheur, n'importe qui l'aurait certainement pris pour une gourgandine, voir même une professionnel.. mais elles étaient rare ici. Et surtout.. elle n'étaient pas aussi fraîche et pimpante que cette demoiselle.
Elle n'avait pas l'air perdu, loin de la.. Sans même discuter, le vielle homme derrière le bar lui avait servit un verre. Pas un mots, un petit regard lubrique néanmoins. Mais était il vraiment à blâmer? Tout les hommes présents dans cette pièces avaient tourné le regard vers elle, ne serait ce qu'un instant. C'était naturel, inscrit dans nos gêne.. on pourrait presque dire que c’était instinctif. La jeune fille semblait légèrement éméché, le regard légèrement vitreux elle aussi, elle avait tourné la tête dans ma direction quelques secondes. Je m'étais contenté d'un vague signe de tête en guise de bonjour.
Pauvre petite chose.. Ce sont les seuls mots qui m'étaient venus à l'esprit à cet instant...