[1943 Fin Octobre] If you close your eyes, does it almost feel like you've been here before? (Andrew)

Minuit, l'heure idéal pour ce promener dans les couloirs. La plupart des élèves étaient certainement au fond de leurs lits ou finissaient de rédiger leurs devoirs pour le lendemain. On connaît tous ce genre de retardataires qui attend exactement la dernière minutes pour ce mettre au travail . Je faisais parti de ces gens là, ceux que le stresse rend productif, et quoi de plus stressant que de devoir rédiger un devoir en une soirée seulement ? Et puis quand je n'ai plus rien à faire je m'ennuie et forcément je finit par m'occuper, tout comme ce soir, rien de tel qu'une balade nocturne pour d’aérer l'esprit avant de dormir. En vérité je n'avais simplement pas sommeil, et je n'avais aucune envie de tourner en rond dans la salle commune.. en plus c'était Nevender qui devait faire un tour de ronde, évidemment je savais que le préfet allait ce contenté de flâner dans les couloirs en scrutant l'heure dans l’espoir de faire avancer le temps un peu plus vite simplement en y pensant très fort. Je suis certain qu'il ne m'aurait rien s'il avait croisé mon chemin, et puis de toute manière je cours plus vite que lui ! Non en réalité j'ai trop de respect pour mon camarade de chambre pour oser cette blague à voix haute ou même songer à fuir devant lui. C'est qu'il est susceptible quand il s'y met, et quand il est vexé il est invivable, enfin plus que d'habitude. Peut être que la prochaine fois je lui demanderais de me tenir compagnie, je n'aime pas spécialement être seul, le soucis c'est que les gens ne ce pressent pas quand on parle de transgresser les règles. Genim éventuellement, je sais qu'il ce fait ce petit plaisir de temps en temps.. Je me suis toujours demandé ce qu'il pouvait bien faire d'ailleurs, soit disant que c'est pour ses « petits soucis » .. mais une autres hypothèse s'impose toujours à mon esprit quand il quitte le dortoir.. évidement quand quelqu'un ce risque à une escapade nocturne on songe tout de suite au rendez vous amoureux. Le frisson de l'interdit ça doit en brancher plus d'un. Un jour peut être j'aurai cette chance, dans un autre monde ou une autre vie, en attendant j'apprécie tout aussi la solitude et le calme des couloirs.

Je me rendais à la tour d'astronomie. Descendre jusqu'en bas pour sortir dehors était trop risqué et vraiment trop fatiguant, je suis pas certain d'avoir encore envie de monter sept étages pour rejoindre mon lit, ou alors j'aurais certainement finit par dormir dehors, ce genre de détails était loin de me déranger. J'avais pris soin de passé des vêtements plus confortables que l’uniforme trop sérieux qu'on portait au quotidien. Un pantalon en toile ample d'une jolie couleur ivoire et une chemise de coton légèrement grisé par le temps, c'est tout ce qu'il me fallait, je ne m'étais pas même encombré de chaussures, j'aimais trop marché pied nus, et ce n'est certainement pas en journée que je peux m’offrir ce luxe. Un grand châle ambré entourait mes épaules pour me protéger du froid de la nuit, la salle d'astronomie pouvait être un peu frisquette à cette heure ci, surtout si on a rien sur le dos. Froid, mais calme, et surtout, on pouvait admirer les étoiles en sentant le souffle de l'air. Je m'avance vers la rambarde pour m’asseoir sur le planché sombre, mes pieds pendent dans le vide, appréciant le contacte de la pierre sur leurs talons, c'est quand même beaucoup plus agréable que lors des cours. Je n'étais pas spécialement bon en Astronomie hélas, les étoiles sont beaucoup trop belles pour que je soit bon en cette matière. Je préfère rester une heure entière à m'extasier sur leurs envoûtements plutôt que de décortiquer minutieusement chaque astres et constellations. Je fais parti de ces gens qui préfère admirer un tableur durant des heures entière plutôt que de savoir comment il a été fait et pourquoi. On voit ce qu'on veux u voir, on ressent ce qu'on a envie de ressentir, c'est ça qui fait la beauté de ce genre de choses. Ce soir je regarde les étoiles simplement parce qu'elles sont magnifique et que personne ne prend le temps de le faire par simple plaisir. Elles brilles de mille feu, elles sont tellement loin, pourtant quand je tend le bras j'ai la sensation de pouvoir les caresser du bout des doigts.
Je ne me lasse pas du paysage, la nuit sur le château est un des plus beau spectacle qu'il est donné de voir. Les étoiles ce reflètent dans le grand lac au pied de l'édifice, je suis certain que si on s'y tenait, ce serait comme marché au milieux des étoiles. Je me fis la promesse d'essayer la prochaine fois... quand j'aurais le courage de monter les sept escaliers, pour le moment je profite de cet belle nuit étoilée, un moment qui risque de rapidement ce voir interrompre.

Un bruit de pas ce fait entendre, quelqu'un montait les escalier lentement, ce voulant certainement discret. A tout les coups c'était Nevender qui essayait de me faire peur ou de faire son boulot de Préfet. Je me met à sourire en balançant mes pieds dans le vide, attendant qu'il soit assez proche pour entendre ma raillerie.

« Je sais que tu es là Nev, je suis étonné que tu ai eu la motivation de monter jusqu'ici, tout ça pour pouvoir te pavaner avec ton insigne. Tu es trop cruel par moments »

Je ne m'étais pas retourné, je savais déjà qu'il allait sourire, très satisfait de pouvoir me déloger de mon petit coin de paradis. J'allais pas lui donner cette satisfaction si facilement !

Il devait certainement s'ennuyer tout seul alors il vient parader ici en faisant comme si son travail de préfet était un véritable calvaire et qu'il ce serait bien passé de ce fardeau. A d'autre, je savais qu'au fond il devait adorer pouvoir retirer des points à tout ceux qui ne lui plaisent pas, et puis lui, à la différence de moi, avait tout a fait le droit de ce trouver ici par une heure aussi tardive. Ma tranquillité prenait fin, mais pas de la manière que j'aurais imaginé.
C'est une voix plus grave qui répondit à la place de l'habituel raillerie de Nevender. Une voix presque étrangère en réalité. Sans même avoir eu le temps de tourner la tête je senti une pression sur mon épaule qui me fit tourner les talons pour faire face au Professeur Morgenstern. Oula.. Il est beaucoup.. beaucoup trop prêt pour le coup. Je sens mon cœur s’arrêter l'espace d'un instant, je retiens même mon souffle en détaillant un peu plus l'homme qui avait presque surgit dans mon dos. Il avait quelques centimètre en plus que moi, ses cheveux blond avaient l'aire presque blanc au claire de lune, il m'observait sans animosité ou reproche, ses yeux bleu n'étaient pas même surpris de me trouver là, ce qui était loin d'être mon cas. Je le fixais un instant sans savoir quoi répondre. Son intervention m'avait légèrement déstabilisé, la proximité et la situation n'aidaient en rien.
Peut être que je devrais dire quelque chose au lieux de le contempler avec l'expression d'un poisson mort qui aurait roussit au soleil...


J'ose un sourire pour masquer un malaise, j'aurai bien reculé de quelques pas simplement pour réinstauré la distance minimal de sécurité entre nous mais j'étais déjà bien trop prêt de la rambarde qui nous empêche de tomber tête la première de la tour. La situation était certainement plus gênante pour moi que pour lui. Je me demandais bien ce qu'il allait faire. Je ne le connaissais pas assez pour anticiper ses réactions et j'avoue ne pas vraiment aimer ça. Autant jouer la sécurité en ce montrant gentils.


J'espère qu'il va pas me donner une retenue... Mais je rêve éveillé si je m'imagine qu'il allait me laisser partir comme si de rien était, en même temps, quelque part, je crois que ça me gênait pas vraiment d'être coincé une heure entière avec lui à gratter du parchemin, ou observer le ciel, ou ce qu'il voudra quoi... Je divaguais légèrement et dus rapidement revenir à la réalité avant que mon comportement n'ai l'air encore plus suspect qu'à son arrivé... C'est mal parti.

Sa voix me fit redescendre sur terre. J'avais presque oublié ce qui s'était passé l'année dernière, c'est vrais que depuis ce drames les Professeurs et surveillants devaient être un brin anxieux à l'idée de savoir que certains élèves ce baladent encore dans les couloirs en pleine nuit. Mais la menace était écarté non ? J'ai même entendu dire qu'on avait un coupable et que tout ça était en faite un accident, ou quelque chose comme ça.. Alors, plus de raison de s’inquiéter.. mais c'était très professionnel de sa part de me le rappeler. Je risquais un demis sourire.. sourire trop franchement aurait certainement passé pour de l'insolence, autant lui donner bonne impression ça évitera de me retrouver avec une retenue. On peut toujours espérer non ?
Il observa le ciel un instant, je ne le quittais pas des yeux, m'attendant à ce qu'il me raccompagne bien sagement jusqu'au dortoir.. mais visiblement il avait prévus autre chose. Un cours de rattrapage ? Sérieusement ? Une grimace m'avait échappé, c'est vrais que mes résultats sont plutôt médiocre dans sa matière.. Mais j'avais vraiment du mal à me concentrer sur ce cours, je sais pas trop pourquoi.. J'allais faire un commentaire, mais je crois qu'il m'a vus arrivé avec mes sourires et mon coté trop jovial. C'était ça, ou la retenus doublé d'une note auprès du Professeur Lawford.
Vus comme ça...

Il avait déjà sorti une plume et un long parchemin de couleurs claire. Le tout était disposé en face de lui et il me pria de bien vouloir prendre place. Je pouvais toujours partir c'est certain mais ça ne ferait que retarder l'échéance.. Si c'était pas ce soir, ce sera un autre jour et en plus de ça j’aurais fait perdre des points à ma maison. Je suis quelqu'un de raisonnable, mais surtout, quelqu'un qui n'aime pas ce compliqué inutilement la vie simplement pour pouvoir montrer quel âme audacieuse je suis.  

« Un choix cornélien.. »

J'approche de la table pour prendre la plume et le parchemin avant de rejoindre une des chaise pour m'y assoit sans plus de cérémonie. La cartographie, sûrement la parti la plus ennuyeuse de ce cour. Non seulement c'est précis, mais en plus du reste, ça retire tout intérêt et toute beauté aux étoiles.  Lire le ciel comme on lit une carte, tout formater pour tout comprendre. Par moment c'est bien de ce retrouver dans l'inconnue, de lever les yeux vers quelque chose sans que ça n'ait de sens. Regarder les étoiles c'est comme regarder le mystère au fond des yeux.
Heureusement que j'adore regarder les étoiles.
Je me tiens presque accroupi , un pied au sol l'autre sur la chaise elle même. La plume me chatouille la joue alors que je fixe encore le ciel avant de grattouiller quelques notes pour satisfaire mon Professeur.

« Ça ne vous embête pas de rester coincé ici.. Je ne voudrais pas vous retenir.. vous aviez peut être des choses à faire... comme dormir.. »

Après tout il est minuit passé maintenant, ses cours étaient finit depuis longtemps même s'ils ce passaient principalement le soir. Il ne dors pas ? Je suis pas le seul à ne pas trouver le sommeil, ou peut être qu'il avait vraiment quelque chose à faire. Un rendez vous secret ? Corriger des copies ? Observer encore les étoiles ? A quoi pouvait il passer son temps ? .. c'est le genre de questions que j'aimais bien me poser.
Je l’observais du coin de l’œil sans quitter mon sourire et délaissant les étoiles au profil de leurs cartographe.