[Flash Back Janvier 1941] Bloody Story ( Pv Naoise C. Cailean )

Assis dans mon fauteuil dans ce vieux manoir, l'orage gronde. Seul et m'en foutant complétement, je me laisse bercer par le bruit des gouttes d'eau qui plombent mes fenêtres. J'essaie de capter le rythme qu'impose la nature à mon petit monde, mais malheureusement, je suis trop crevé pour comprendre quoi que ce soit. Laissant la noirceur des lieux m'envelloper dans un doux cocon réconfortant pour moi, et inquiétant pour autrui, je flemmarde comme bien souvent ces derniers temps. Doucement, las, je vins à fermer les yeux en me disant que dormir était sans doute la meilleur chose à faire. N'ayant pas faim, déboutonnant très légèrement ma chemise, me mettant à l'aise, je vins alors à m'endormir, ou du moins essayer, quand soudain, sans réellement m'en rendre compte, je repensais à une histoire marquante...


S'était durant ces années à Poudlard, plus précisément, vers la fin de ma septième année, qui signerait la fin de ma formation, et le début d'une nouvelle vie. En ce beau jour, la vie avait suivit son cours, comme bien souvent. Le monde tournait comme à son habitude, certaines personnes m'énervaient, d'autre me plaisaient et je fantasmais indirectement dans mon coin. Quelle plaie de pas pouvoir s'approcher de x ou y belle personne pour simplement flirter avec sa nuque. Interdiction de mordre, le directeur avait été formel, sauf si bien sûr il y a du consentement, mais honnêtement... qui le serait hein ? Je devais me contenter de conneries tel que des sucettes au sang, ou chasser des petites bêtes, le tout, à l'abri des regards. Il n'y a pas à dire, au tout début, s'était difficile. Mais jamais je n'ai craqué et pour seule raison, s'était grâce au fait que je n'étais pas seul dans le même cas...

Le jour de mon entrée à Poudlard, suite au placement dans les différentes maisons, j'avais été convoqué dans le bureau du directeur en personne. Trois. Nous étions trois à nous retrouver dans ce bureau légendaire. Deux Serdaigles et un Serpentard. Quand bien même au début, je m'étais demander pourquoi nous trois, ce n'est que très rapidement que la solution nous avait été donner : nous étions des vampires. Et cette réunion avait pour but de nous rappeler que c'est une chance d'être ici, MAIS... il y a des règles à suivre. Bref, le genre de speech barbant qu'on écoute d'une oreille, par laquelle on réponds " oui monsieur " et qu'on oublie par la suite.
Cependant, je n'aurais jamais imaginer que je rencontrerais ce type : Naoise...

Le temps avait passé et aussi étrange cela soit-il, je ne l'avait pas détesté. Du moins, pas officieusement. Officiellement, comme la plupart des gens que je croise je ne l'aime pas. Très vite, nos caractères ont fait ce qu'ils devaient faire et je me suis découvert un véritable rival et pour cause, ce dernier s'y connaissait en connerie. Il n'était pas rare qu'on termine à deux dans le même bureau pour un rappel, voir des punitions ensembles. Le résultat cependant était toujours le même... Bien que dans son cas, j'avais toujours pensé qu"on le voyais mieux que moi et donc qu'il prenait moins cher. Sans doute sa tête de "lèche botte" comme je disais souvent, juste pour l'emmerder.

Bref... Les rencontres et fréquentations avec lui s'enchaînaient et sans doute que l'horrible vérité a vu le jour, bien qu'encore aujourd'hui, je renie cette évidence : je l'apprécie. Mais cela ne nous a pas empêché de faire de nombreuses conneries, dont une qui m'a marquée, et pas des moindre. Comment cela avait commencé ? Simple :

Ce soir-là, je devais être de mauvaise humeur, ou bien je ne me rappel pas grand chose du début. Quoi qu'il en soit, j'avais - lors d'un croisement - bousculé cette sangsue exprès pour attirer son attention, puis quand j'eus réussis - ou non - à capter sa personne, je lui avais lancé ces quelques dires en espérant que ça atteigne son cerveau.

" Tu te crois le meilleur entre nous hm ? ... Dans ce cas, ce soir... Jouons à un ultime jeu, rien que toi et moi. "

Une sorte de défi, sans avouer de quoi il s'agissait. Un vol d'objet ? Une crasse à réaliser avant l'autre ? Une baston pour voir qui attire le plus d'attention dans les couloirs ? Ou pire ? Quoi qu'il en soit, cette invitation ne sentait pas la rose et n'importe qui ferait mieux de se méfier de ce genre de paroles. Mais bon, j'espérais qu'il se montrerait assez téméraire pour accepter. Sachant très bien où on pouvais se voir, j'avais attendu que la nuit se pointe pour décamper de mon dortoir le plus discrètement possible.
Comme souvent, on jouais à un jeu dangereux de part le simple fait de " fuguer " la nuit, mais justement, j'aimais ça. Puis au pire, nous avions l'alibi de vouloir casser la croûte, d'où notre sortie nocturne. Bon certes, quand on se fait choper en train de balancer des sorts avec une baguette, l'excuse devient inutile, mais bon...

C'est ainsi que je comptais lui en faire voir de toutes les couleurs, mais pas n'importe où... Noooon... Dans la fameuse salle sur demande. En effet, on raconte de nombreuses choses sur cette fameuse salle et j'avais réussis à  y accéder quelques fois. Ce soir, je désirais vraiment en finir avec lui et si mon coup marchait, pour sûr, il allait en baver dans ce que je lui préparais. Du moins.. C'est ce que je pensais.


Un coup de tonnerre me fis quitter mes pensées. Tsss... Regardant autour de moi, je vins alors à me redresser et approcher d'une commode. Observant un vieux journal, je lisais doucement le fameux article qui me prenait la tête. Froissant le papier, je vins à la jeter suite à la lecture du récit comme quoi, un monsieur du nom de Naoise avait mystérieusement disparu. Rien de plus rien de moins. Cette nouvelle m'avait quelque peu réjouit au départ, cependant, en voyant que ceci ne semblait pas être une blague, la simple possibilité de l'imaginer mort, ou dans un autre monde, ça me rendais malade. Pourquoi ? Il n'y avait que moi qui avais le droit de le terminer. Sa mort, ce sera moi !!!

Essayant de me calmer, je vins alors à me placer sur mon canapé et tenter de retourner dans le pays des rêves. Et doucement, le souvenir reprit son fil dans ma tête.

• feat. James K. Leython •

Quand ses yeux se fermaient, parfois, il repensait au passé. A certaines scènes de sa vie. Peut être que certains le détestent, oh oui c'est sûr. Beaucoup l'aiment. On parle toujours de lui. Il est beau, riche, amusant. Malgré ce qu'on dit, il chante vraiment bien. On l'aime, on le déteste, on le jalouse beaucoup aussi. Au fil des souvenirs, il se rappelait un type qui devait vraiment le jalouser. Leython. Ce type était de son âge, et de celui d'Aodhen aussi. Quoique ce dernier et lui partagent également la même date de naissance. Oui. Ironique. C'était une année pleine de jeunes et fringants vampires. Leython et lui partageaient donc beaucoup de choses. Beaucoup trop peut être, ce qui n'aidait pas l'autre à se sentir à son aise. Après tout, Naoise avait toujours été meilleur que lui. Peut être qu'il l'aimait bien avant. Ah, possible oui...

Il y avait bien eu ce jour étrange où il l'avait un peu secoué. Oh oui, il se souvenait de ça. Une petite tête agacée qui bougeait les lèvres devant lui, c'était délicieux. A cette époque, ils étaient tous les deux en septième année. Le souvenir était bien clair maintenant. Leur septième année, qui avait permis à Naoise d'officialiser son record d'heures de colles en une seule scolarité à Poudlard et sans redoublement. Une merveille. Il l'avait accosté avec quelque chose comme ça, et il avait répondu au tac-au-tac, presque par réflexe :



C'était fréquent ce genre d'invectives entre eux. Après tout Leython avait toujours été du genre à vouloir prouver qu'il en avait à revendre, alors que Naoise était toujours, toujours meilleur que lui en tout. Il se léchait les lèvres en y repensant. Ca avait été si beau, si jouissif. Il avait fini par montrer le bout de ses canines dans la fameuse Salle sur Demande, non sans avoir fait poireauter son adversaire pendant une éternité, juste histoire de lui mettre les nerfs à vif et d'attirer un peu plus l'attention sur lui. Il allait remplir ses pensées comme jamais et cela le réjouissait à un point... inimaginable !

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Ce soir là, il était venu, malheureusement, on avait bien vu ce soir là qu'il n'était pas d'origine Suisse. Pourquoi donc ? Il n'est pas ponctuel. Bon ok, c'est ironique venant de celui qui n'est pas le premier en classe, mais bon... Là, ce " rendez-vous " - bordel que ça sonne romantique, je m'en dégoûterais presque - était d'une importance capitale, et lui, il se ramène toujours avec ce sourire qui a le don unique de me mettre hors de moi. Il n'y à pas à dire, malgré nos 400 coups, les fois où on c'est fait coller ensemble et où au fond on a bien " rigolé ", il m'énerve comme personne. Et pourtant, au fond de moi, il y a ce petit pic qui m'empêche d'être le plus cruel du monde... Bhaaa je m'en débarrasserais un jour de ce pseudo " sentiment ". Oh bien sûr, dit ainsi, ça sonne romantique, mais ne vous y trompez pas, il n'y a pas d'amour entre nous, et en soit, le mot "amour", je me suis toujours demander si ça se mangeais tient.

Quoi qu'il en soit, il était là, face à moi dans cette pièce unique en soit. Sans attendre, j'ouvrais la porte pour nous enfermer dans cette vaste pièce qui était faite sur mesure. Dedans il n'y avait pas énormément de choses, cela ressemblais à un mix entre une chambre et un immense espace libre pour des duels ou simplement pouvoir marcher. Bref, un endroit tordu, pour un duo tout aussi tordu...
Putain, le voilà qui crache son venin et moi, je me délecte de ça. Ses vannes, ses sous entendus, d'ordinaire, une personne me lance ça, je la bute, mais lui... LUI... Je n'arrive pas, comme si en tant que " rival " je voulais le conserver. Mieux jouer avec lui, pour mieux le casser à la toute fin de son utilité. Purée de bordel de zut.. Me mordant la lèvre au point de laisser perler une goutte de sang, je fronçais les sourcils tout en sortant ma baguette de ma poche.

" Commence par te taire !!! Je suis pas une de ces filles ou potiches que tu as foutu dans ton lit. On va faire ça simple. Un bon vieux duel en une seule manche. Le perdant... Donne un gage à l'autre. Tout et n'importe quoi, mais vu que tu vas perdre, je vais te dire quel gage t'attends : Tu terminera nu, et non seulement tu devras retourner dans ton dortoir ainsi, mais en plus... Je te laisserais une belle marque dans la nuque ? Comme ça, pour sûr que les gens penseront des choses huhu, ça te plais ? Bieeeeen... "

Me foutant de son avis, je me dirigeais sans attendre de l'autre côté de la pièce, à une distance raisonnable de lui. Attendant qu'il se mette en garde, tout comme lui à ses heures, je me sentais bavard et d'humeur moqueuse.

" ... J'espère que tu as pas peur d’exhiber ton asticot, ou que tu n'es pas frileux. Même si l'hiver est passé, il fait encore un peu froid huhu. Estime toi heureux que j'ai pas choisis de faire ce genre de deal le 25 Décembre kr kr kr. Cela aurait été marrant hein ? Joli cadeau de noël que finir à poil sous la neige. "

Riant presque sur le coup, je tentais de revenir sur lui, et me concentrer sur la situation, mais au final, j'en revenais au même point : ça m'excite. Face à face, un duel, régler nos comptes... Qu'importe le résultat, j'aimais ces instants, qu'importe la finalité, c'est ce jeu de " je suis le meilleur et toi pas " qui m'a fait vibrer toutes ces années, c'est une des seules personnes qui a donner du relief à mes journées ennuyantes. D'ailleurs revenant à moi alors que j'avais paru pensif, je me permis une parole pseudo émotionnelle.

" Et dire que c'est bientôt la fin de tout ça.. "

Comme ça va me manquer. Malheureusement, il n'est pas l'heure de faire des promesses amicales n'est-ce pas ? Fronçant les sourcils, je me tenais prêt, espérant qu'il jouerait le jeu. Mais avec lui... On sait jamais.

• feat. James K. Leython •

Il essayait de se taire et de calmer son envie de s'amuser tout de suite. Il avait vraiment envie d'écouter sa propre voix et de se laisser bercer par ses propres déblatérations. Mais l'autre commençait à s'énerver. Quel suceptible ! On avait pas idée de demander à Naoise de le rejoindre en pleine nuit dans cette salle si intéressante pour lui demander de se taire. Vraiment. Il était stupide celui-là ? Il était pourtant si adorable...



Il le regarda se mettre en position, et attendre. Vraiment mignon. Il enleva son écharpe tranquillement, n'ayant pas envie de l'abimer, et la déposa dans un coin. Puis il tira sa baguette et s'approcha. Il était terriblement meilleur que lui en sortilèges, vraiment. Et quand bien même il perdrait... Allons, une balade tout nu dans Poudlard ? Il y avait plus effrayant.



Il leva sa baguette en position de duel. Il attendait le signal. Sitôt qu'il le perçut, il bondit d'un mètre sur le côté et pointa sa baguette sur son adversaire.

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S'il y a bien un truc que je déteste par dessus tout, ce sont ceux qui me résistent. Quand je veux humilier quelqu'un, paraitre plus grand que lui, il doit impérativement se soumettre, mais lui... LUI !!! Il n'a jamais plié. Ses yeux ne se sont jamais détournés de moi, il n'a jamais fuis ou tourner le dos, non, rien de tout ça. Bien au contraire, selon moi il me défiait avec ce petit sourire unique dont lui seul à le secret, des ricanements qui me faisait péter un câble... Bref, il était mon cauchemar avec un " c " majuscule. Et pourtant, avec le temps, pour une raison que j'ignore, j'ai appris à l'apprécier, vouloir le dépasser et au final réussis ce que je voulais de lui depuis le début. C'est ainsi qu'on est, sans doute est-ce aussi le fait d'être vampire.

Bref, il rigole, ne prends pas peur, comme d'habitude quoi. Au contraire, sa technique favorite, c'est de me renvoyer mes arguments à la tronche et là, c'est exactement ce qu'il fait. Avec un mot, il fait une histoire et moi, je charge... Et là, il me faisait tourner en bourrique en me traitant d'asticot. Chose que je n'appréciais pas et je répondis vivement avant de débuter le duel.

" LA FERME !!! On a certaines similitude, mais on a rien de totalement similaire. Et me surnomme pas trésor, je suis pas une de tes choses !!! "

J'étais dingue... Si je le pouvais, mes oreilles laisseraient filer de la fumée à haute pression. Il me rends fou furieux et pourtant, si seulement il savait le goût amer que j'ai en bouche rien qu'à l'idée de savoir qu'on sera bientôt séparé. La fin de poudlard, cela signifie une nouvelle aventure, mais plus d'amusements du genre. Tsss, à quoi je pense moi ? Je deviens trop moldu moi. Essayant de me concentrer, je le pointe de ma baguette et une fois le signal lancé, il se décale, et là paf, headshot sur ma personne. Je m'étais attendu à un sort qui projette au loin, mais non. Rien de spécial... Je me mis à rire et là, j'étais au ralentit. En soit, c'est marrant, mais rire au ralentit, c'est nul. Fronçant les sourcils, je le fixais alors et pointa - lentement pour lui - la baguette. La logique aurait voulu que j'utilise le " destructum " pour ne plus être sous l'effet de son sort, mais non, je continuais malgré mon handicap à vouloir me battre.

" Eeeeeeeex-peeeeer-liaaaaaa-muuuuuuuuu-seuuuuuh "

Deux heures pour prononcer et lancer ce sort, mais bordel ce que j'espérais que ça allait marcher.

• feat. James K. Leython •

Touché ! Haha. Décidément, il faisait les meilleurs sortilèges. Il était définitivement le meilleur. Et cet idiot qui s'entêtait à se battre alors qu'il était ainsi restreint, c'était absolument trop mignon ! Il bougeait sa baguette, et Naoise riait déjà. Il s'avançait tranquillement, le laissant baragouiner ce qu'il voulait.



Sa baguette vola en l'air et alla heurter le sol quelques mètres plus loin. Mais il était quand même content. Il sourit. Et il bondit vers l'autre, courrant pour le rejoindre avant de lui sauter dessus - littéralement. En attendant que le sort se dissipe où qu'il essaye de l'annuler, il était toujours prisonnier de ce ralenti. Il bondit sans lui laisser le temps de réagir, et le plaqua au sol, attrappant son poignet d'une main, et plaquant l'autre sur sa bouche. Ainsi, il lui serait bien difficile de lancer un sort contre lui. Il était à sa merci. Et ça lui plaisait beaucoup.



Il approcha son visage du sien, serrant bien le poignet qui tenait la baguette, et se préparant à encaisser les coups. Loin de le décourager, cela lui faisait toujours plaisir. C'était bien le propre des bagarres, non, de se prendre des coups ? C'était toujours agréable, de regarder le sang couler, qu'il soit le sien ou celui de son adversaire. Pas vrai ? C'était rouge, chaud, électrisant !



Il resserra sa prise en le sentant gigoter, et devant ce visage qui refusait de se rendre, il se pencha, glissa ses lèvres dans son cou, et mordit dans la peau douce et fine de son homologue. Ses dents percèrent deux petits trous, et ses lèvres s'étirèrent d'un long sourire alors qu'il se délectait de sa victoire déjà acquise.
De toute façon... il était le meilleur. Et puis c'est tout.

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