[10 septembre 1943] Souvenir durement remonté| Elijah

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Un mystérieux inconnu avait envoyé une chouette jusqu'à moi ce matin là. Et la lettre que l'oiseau m'avait apporté ne me donnait pas plus d'informations sur son expéditeur que la chouette en elle même, une chouette appartenant au chateau. Juste un rendez vous dans le parc dans la matinée. Pendant un instant, je n'avais pas voulu m'y rendre, pas remise de ma visite datant de l'avant veille. Au final j'avais tout de même accepter, ne sais on jamais.
je sortis donc du chateau quelques minutes avant l'heure de mon rendez vous et observais le parc vide à l'exception d'un petit groupe d'élèves qui profitait des dernières chaleurs de septembre.
Détachant mon regard de cette scène, j'allais m'asseoir dans l'herbe, à l'écart du groupe et attendis que mon mystérieux inconnu veuille bien se donner la peine de me rejoindre. Durant mon attente, je me remémorais ce qu'il s'était passée le 8, mon recueillement sur la tombe de maman avant qu'un ancien camarade me retrouve et que l'on parle un peu. Chaque année c'était dure de revenir sur les lieux du drame et pourtant j'en avais besoin pour me souvenir. A chaque fois j'en ressortais malheureuse, écrasé par le poids de sa mort.

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Souvenir durement remonté

Friendship is born at that moment when one person says to another: ‘What? You too? I thought I was the only one. https://tr.im/UMklj

Cela faisait très peu de temps que j’étais à Poudlard. Pourtant, j’avais vite repris mes habitudes du temps où j’y étudiais. Je passais le plus clair de mes journée à mon travail de garde-chasse et comblait mes temps libres de moments à la bibliothèque ou de recherche pratique dans les locaux inoccupés. Au fils des jours, j’avais cru remarquer que la bibliothécaire du château était un peu isolée dans ses pensées. Je n’avais pas fait de cas, puisqu’il arrivait parfois à des gens d’être plus renfermé. Je connaissais ça. Je me contentais donc d’être sympathique avec elle lors de mes visites à la bibliothèque. Je fus toutefois désolé de m’apercevoir qu’elle n’était pas simplement silencieuse : Elle était en deuil. Il s’avérait que deux jours plus tôt, j’avais vu la jeune femme se recueillir sur une tombe. Je n’avais pas cherché plus loin et j’étais retourné sur mes pas, la laissant seule. Le problème était qu’hier, je n’arrivais pas à me sortir son air attristé de la tête. Jeremiah et moi avions longuement discuté et nous avions conclu que je devais au moins offrir mon aide. Après tout, j’appréciais bien cette collègue. Cela me peinait de la voir ainsi.
Un peu gauche avec les gens, j’avais pris l’initiative d’envoyer une lettre. Mettant ce plan à exécution le matin même, précisant l’heure de rendez-vous à un moment où la rosée serait levée. Ne sachant si elle s’y rendrait, je me préparais tout de même à aller au lieu de rendez-vous. Mes cheveux, ce jour-là, conservaient leur noir naturel et je délaissais ma robe de sorcier pour mes habits de cuirs. C’était congé, je pouvais bien me promener à mon aise dans le parc.

À quelque pas du parc, je remarquais la silhouette vêtue de noir, assise dans l’herbe. J’étais soulagé qu’elle soit venue, restait à savoir si je pouvais l’aider maintenant. Je m’approchais d’elle, tranquillement, et c’est avec un léger sourire que je m’adressais à elle.

-Bon matin, Miss Arrington.

Quelques secondes s’écoulèrent. Je désirais savoir si elle était choquée de me voir avant de m’asseoir près d’elle. Heureusement, je ne détectais aucune animosité, aussi je prenais place à quelques pas d’elle. Face à elle, je reprenais. D’une voix calme, posée, je prenais d’abord des nouvelles. Je savais bien qu’elle ne devait pas bien aller, mais comment pouvais-je amener la conversation autrement?

-Comment allez-vous aujourd'hui?

acidbrain

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Je n’attendis pas longtemps avant de voir mon mystérieux émetteur. Il s’agissait d’Elijah, le garde-chasse de Poudlard. Il s’approchait de moi à son rythme avant de me saluer en souriant. Tout en caressant ma boule de poil appelé Blitz, je hochais la tête pour le saluer.

-Bon matin, Monsieur Swanson

Ne refusant pas sa présence, je le laissai s’asseoir en face de moi tout en le regardant. Il avait les cheveux noirs et des vêtements de cuir. Cela le changeais de d’habitude, lui qui avait toujours ses cheveux colorés comme le petit Swanson et sa robe de sorcier. Je hochai doucement les sourcils en le voyant ainsi mais ne dis rien. Le silence ne se poursuivis pas longtemps avant qu’il reprenne la parole.
Je laissais un léger soupir s’échapper de mes lèvres avant de lui répondre.

-Bien je vous remercie, et vous ?

En vérité, non je n’allais pas bien mais je n’allais pas lui avouer, même pas pour tous les gallions du monde. Il n’avait pas besoin de le savoir. Ce fut à mon tour de couper le silence qui s’était instauré après sa réponse.

-Sans indiscrétion, pourquoi m’avez-vous demandé de vous rejoindre ici. Vous voulez me parler de quelque chose ? Un souci avec un livre ? Vous avez perdu ou abimé l’un d’eux ?

A cette perspective je me tendis. S’il avait abimé ne serait-ce que l’un de mes bébés, ça risquait de chauffer pour lui, et son prédécesseur ne pouvais pas dire le contraire, il en avait même fait les frais quand il avait seulement osé dire que les livres c’était ennuyeux. Alors si lui en avait abimé un, je serai intraitable. Je le fusillais du regard rien qu’à cette idée et je sentis Blitz se tendre sur mes genoux, comme s’il avait senti mon changement d’humeur.

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