[Fin janvier]Tout ça, c'est ta faute! [Auguste Samuels]

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Tout ça, c'est ta faute!

Ils auraient dû le prévoir. Ils auraient dû s’arrêter à temps, mais ils ne réussirent pas. Ils ne cessèrent de s’envoyer des piques à répétitions qui ne firent qu’augmenter leurs joutes verbales. La dispute grondant de plus en plus dans le couloir, ils finirent par alerter l’attention d’un surveillant du personnel de Poudlard. C’est ce dernier qui stoppa leur dispute qui avait presque finit par déraper. Sauf qu’en se faisant prendre, ils eurent tous les deux une punition et pas n’importe laquelle : nettoyer entièrement la salle de potion, toutes les fioles comprises. Une corvée à effectuer ensemble pour, soit disant, leur apprendre la vie en communauté, le travail en équipe et donc se pardonner. Lucy cru mourir en écoutant le surveillant. Il croyait sérieusement que cette corvée allait fonctionner ? Ils allaient entre-tuer en étant seuls… Et c’est justement la perspective de se retrouver seule avec Auguste qui gela Lucy sur place. Il en était hors de question !! Ils essayèrent de faire changer d’avis le surveillant par tous les moyens possible : « on ferra deux classes au lieu d’une même ! ». Mais rien à faire. Le surveillant ne changea pas d’avis et ajouta qu’il vérifierait le travail le lendemain, que si ça n’était pas bien fait, il leur donnerait quelque chose de pire. Que pouvait-il y avoir de pire que de se retrouver seule avec CE type ?! Mais dans le doute…

C’est pour cette raison qu’à 18h, la jeune serdaigle se retrouvait à descendre les escaliers de Poudlard en soupirant inlassablement. Lucy avait gardé son uniforme sur elle et avait bien pris la précaution cette fois de ne pas oublier sa baguette magique dans sa chambre. Au cas où, on ne sait jamais avec ce vil serpent. Après quelques minutes de marche, elle arriva aux cachots et sous-sols du château. Elle vit alors que personne ne se trouvait devant la salle. Etait-il à l’intérieur ? Lucy frissonna. Elle n’avait aucune envie d’y entrer, mais n’avait pas vraiment le choix. Soupirant une nouvelle fois, elle ouvrit la porte et entra dans la classe de potion. Vide. Bon, au moins elle ne recevra pas la critique « t’es en retard ». Lucy s’avança vers les armoires de la salle et commença à sortir tout le nécessaire pour nettoyer. Habitude de moldu.

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Comme très souvent ils s'étaient croisés, ils s'étaient fixés et ils avaient ouvert la bouche face à l'autre et comme des gamins, il avait fallut qu'à chaque fois l'un vienne renchérir tout en prenant bien soin d'hausser le ton et de choisir les mots les plus vexants, blessants et virulents à l'oreille de l'autre. Ça en a toujours été ainsi entre ces deux là, certes, mais là, ils avaient eu l'excellente idée de continuer à hausser le ton tout en crachant leur venin en compagnie d'un de leur cher surveillant. Résultat de tout ça ? Nettoyer la salle de potion dans son intégralité dans le but de...comment il avait dit déjà ? Ah oui, pour apprendre à travailler ensemble. La bonne blague Si il y avait bien une salle immonde à récurer, c'était elle, entre tomber sur des fioles ayant contenu des potions plus que douteuses et dont l'odeur avait persisté et les étagères bourrées de poussières, on ne pouvait faire guère pire. Enfin si, interdiction d'utiliser un seul sortilège de récurage, ça, ça devait être la partie "Je vous emmerderai jusqu'au bout", il devait être fier le surveillant, vraiment fier, on peut très certainement l'imaginer en train de se marrer dans sa robe de sorcier....

Il était 18h pile, Auguste avait pris le temps de poser sa robe noire dans sa chambre et de la ranger soigneusement dans son placard avant de descendre en soupirant bien bruyamment encore et encore jusqu'à atteindre la porte de la salle en trainant des pieds. Il poussa la porte, entendant quelques bruits de mouvement avant de découvrir cette chère blondinette en train de sortir des choses du placard...Des choses, oui, des choses pour les quelles Auguste aurait très certainement du mal à leur donner de nom ou encore de vous dire comment les utiliser.

« Oh, étonnant. Tu es quand même venue. Moi qui pensait que "Madame Miller" aurait très certainement préféré se pavaner avec ses copains plutôt que d'être ici.»

Il affichait un sourire on ne peut plus sarcastique, le genre de sourire qui sied bien au serpent mais aussi aux têtes à claques. Il ne s'arrêterai définitivement jamais. En fait, ce n'était pas qu'il contrôlait spécialement ses mots, disons qu'avec "elle" c'était on ne peux plus normal et naturel de lui parler ainsi. Alors, il n'allait pas pouvoir lui parler de manière courtoise de si tôt. Il s'avançât alors vers le tas de choses qu'avait sorti se chère et tendre amie (huhu) avec une démarche nonchalante, prenant un bout de tissus qu'il fixa un instant se demandant à quoi est-ce qu'il pourrait bien servir. La poussière, sûrement.

«Ça devrait aller pour toi ce genre de choses. Vu que tu as du sang moldu dans les veines, ce doit être inné chez toi de savoir faire ça.»

Et c'est parti pour la seconde couche...

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Tout ça, c'est ta faute!

Un petit soupir de plus. Lucy savait faire le ménage avec les produits moldu, les balais et serpillères, mais elle s’était habituée aux sortilèges. Quand on peut se faciliter la vie, on ne va pas se priver, mais le surveillant avait bien dit « pas de baguette pour le nettoyage » et elle était sûre qu’il allait vérifier donc autant jouer franc jeu. Alors qu’elle sortait les derniers produits de l’armoire, elle entendit ce vil serpent. Enfin là, ce n’était pas trop tôt. Lucy ferma l’armoire et se retourna pour lui faire face.

« Mademoiselle Miller n’a point envie de se retrouver dans une situation pire que celle-ci avec le visqueux serpent que tu es. »

Lucy lui envoya un regard noir avant de prendre un des deux seaux sur le sol et de se diriger avec vers un des robinets situés au fond de la salle. Elle remplit le seau d’eau pendant qu’Auguste découvrait leurs ustensiles de ménage. Elle décocha un sourire narquois à la vue du serpent et à sa réplique. Ça commençait bien, mais Lucy ne dit rien. Elle avait déjà eu pire de sa part depuis toutes ces années, ce n’était pas avec une si petite pique qu’elle allait s’emporter. Pour le moment. Le seau remplie d’eau, elle ferma le robinet, prit le seau en main et le déposa sur une des tables juste à côté d’Auguste.

« Au moins je ne passerais pas ma soirée ici, j’aurais déjà finis ma partie avant même que tu réussisses à essuyer une seule tâche. Oh mais attends, que je te présente tes nouveaux amis. »

De la main droite, elle attrapa la serpillière qu’elle tendit à Auguste et de l’autre main, un balai.

« Serpillière et balai. Tu connais au moins la base ou t’es encore plus ignare que ce que je pensais ? » Son sourire devint encore un peu plus narquois. « Evite de monter dessus. »

Et encore une moquerie de plus. Lucy lui laissa les balais –il n’irait pas très loin avec vu qu’ils étaient loin d’être magiques ceux-là – et se retourna pour prendre elle-même un balai à son tour. Autant faire les mêmes tâches ensemble, ils iraient plus vite, mais il était quand même hors de question qu’elle fasse son boulot à sa place ! Elle faisait la moitié de la classe, Auguste s’occuperait de l'autre. Il ne fallait pas avoir un super QI pour comprendre ça. Donc Lucy s’installa au fond de la classe et commença à balayer, silencieusement. Manquerait plus qu’elle fasse la conversion. Avec lui ? Plutôt être malade. Elle n’allait pas dépenser sa salive. Néanmoins, elle le surveillait du coup de l’œil. Il avait intérêt à bosser, le snobinard !

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Toujours ce même regard méprisant, impassible qui montrait que malgré cette situation déplaisante il restait calme, vraiment calme. Il ne se démonterai pas devant elle, surtout pas devant elle, il ne lui ferait pas ce plaisir de se montrer énervé, agacé alors qu'elle, elle semblait si fière de pouvoir enfin se montrer un peu supérieure à lui sur un point. Il attrapa ses "nouveaux amis" et, sans afficher un quelconque sourire malsain ou désagréable, il voulu se retourner avant d'entendre la seconde partie des moqueries de la blonde qui le firent très légèrement tiquer.

« Pathétique.»

Juste ça, oui, vraiment, il ne se donnait même pas la peine de rajouter autre chose et pourtant, il avait suffisamment d'imagination pour balancer une suite ou même plusieurs mais voila, il savait se retenir un minimum de temps à autre. Sans rien rajouter, pas même un soupir ou un regard méprisant, il se retourna avant de s'avancer vers la partie qu'il devait donc nettoyer de fond en comble. Posant la serpillère et le balais sur un bureau il fixa les étagères recouvertes de poussière...Il soupira bruyamment avant de fixer la jeune femme qui avait déjà attaqué sa partie tout en le surveillant du coin de l'œil.

« Juste une petite remarque comme ça, Madame je suis douée que pour le ménage : la logique ne voudrais pas plutôt que l'on s'occupe des étagères avant de s'occuper du sol ? Enfin après, il est vrai que je suis pas aussi calé que toi sur le sujet.»

Il arborait de nouveau son sourire désagréable, malsain et tout ce qui pourrait être assimilable à une tête à claque tout en regardant la jeune femme. Il s'approcha alors des torchons qu'il avait fixé tout à l'heure avant d'en attraper un.

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Tout ça, c'est ta faute!

« Pathétique.»

« Oui, c’est bien toi ça. »

Encore une pique, mais Lucy n’en rajouta pas plus et s’attaqua plutôt sur le sol avec son balai. Sous les meubles, les tables et chaises ; tous les recoins devaient être propres pour ensuite faire la poussière et passer la serpillière. Mais Lucy s’arrêta vite à la remarque d’Auguste. Il avait raison, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il le remarque et c’est donc avec un sourire narquois qu’elle se tourna vers lui.

« Mais c'est que tu as de la jugeote, c’est rare. Néanmoins les dessous de meubles ne risquent pas de se prendre la poussière de ces derniers. Je fais les dessous d’abord, ensuite la poussière, on termine avec le balais puis la serpillière. Tu peux le faire à ta manière, tant que tu fais ton boulot. Tu sauras te débrouiller tout seul ? »

Comme si elle allait perdre leur bataille de piques, jamais ! Jamais Lucy ne se laisserait écraser par un type pareil ! Mais elle n’avait non plus aucune envie de passer sa soirée ici avec lui.

« Oh mais tu sais ce qu’est un chiffon. De plus en plus surprenant. Oublie pas les vitres aussi, avec le produit adaptée. On ne nettoie pas qu’avec de l’eau. »

Pour le coup, elle préciser tout ça en se moquant de lui, mais elle le faisait surtout pour qu’il fasse bien le travail. Hors de question de se refaire punir avec une autre soirée avec Auguste ou pire. Rien que d’y penser, Lucy se remit vite à la tâche en nettoyant les dessous d meubles. Ensuite, elle prit à son tour un chiffon, le produit adéquat et commença à nettoyer les meubles, mas vint vite un problème : l’antérieur de la grande armoire, remplie des flacons de potions. Ils devaient également les nettoyer. Ils avaient intérêt à ne pas en briser une seule s’ils voulaient terminés leur année sain et sauf. C’est donc avec le plus grand sérieux qu’elle interpella Auguste.

« Samuels… Ramène ton chiffon-là. Il y a les potions… »

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Foutue sang de bourbe. Il mourrait d'envie de la remettre à sa place, de lui cracher une fois de plus son venin, mais non, il fallait se retenir, renchérir ne servirait à rien de plus qu'à se rabaisser à son niveau. Et ça, il n'en était pas question, il ne devait pas, il devait rester calme, là, voila comme ça. Juste l'ignorer, même si ça paraissait impossible avec elle, il devait juste l'ignorer ne pas la regarder, pas même lui donner une seule seconde d'attention, elle en serait trop fière. Il pourrait l'avoir au tournant bien plus tard, il ne s'inquiétait pas pour ça. Les patients et ceux qui savaient se contrôler étaient bien souvent récompensés pour tout ces efforts, il fallait juste attendre le moment propice pour venir lui mettre un violent coup sur le haut du crâne pour la faire descendre d'un ou deux étages.

« Samuels… Ramène ton chiffon-là. Il y a les potions… »

Il se retourna vers elle en lançant un large soupir avant de constater qu'effectivement, des potions, il y en avait plein et que ça ne serait pas une partie de plaisir de nettoyer tout ça en prenant bien garde de ne rien faire tomber.

« C'est vraiment dégoutant...»

Il fallait le dire franchement : Auguste avait raison. Quand l'on pouvait voir un nombre incalculable de flacons mal nettoyés ou contenant une substance étrange dont, à mon humble avis, très peu de personne souhaiteraient en connaître le contenu alignés et mal rangés à ce point avec une couche assez importante de poussière dessus, on pouvait se permettre se genre de remarque même quand l'on a jamais fait le ménage de sa vie. Le serpentard retroussa alors ses manches avant de venir prendre de quoi s'élever un peu plus afin d'atteindre aisément l'étagère du dessus.

« Bon. On va pas rester pendant trois heures à admirer les flacons, tu grimpes ou je grimpe, peu importe, mais il n'y a pas qu'une armoire comme ça alors on fait vite. Je tiens pas à y passer toute la nuit ou encore à revenir demain. »

Poli et agréable, on reconnaissait bien là toutes les qualité de notre jeune serpentard qui s'occupait d'humidifier son chiffon avec le produit adequat. Bien sur il avait bien prit soin de lire l'étiquette pour éviter de voir encore des chevilles de moldu doubler de volume à cause d'une erreur dans ce genre.

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Tout ça, c'est ta faute!

Ce jour était vraiment à marquer d’une pierre blanche ! Pour la première fois, Auguste et Lucy étaient d’accord. L’armoire et son contenu étaient vraiment dégoûtants.

« Je comprends mieux pourquoi on donne cette tâche aux élèves comme punition… »

Aucun professeur ou membre du personnel ne voudrait nettoyer autant de poussière sans parler des tâches et autres substances non-identifiées sur les étagères et quelques potions. Lucy grimaça. Elle laissa Auguste prendre de quoi atteindre le haut de l’étagère pendant qu’elle, elle alla mettre des gants de nettoyage. Hors de question de toucher ça avec ses mains ! Elle en profita pour ramener le seau d’eau et de produit, ainsi que quelques chiffons en plus, près d’eux. Autant éviter les allers retours pour gagner du temps.

« Je te laisse celle-ci, je prends celle de droite. »

Lucy n’insista pas plus. Elle aussi était pressée de terminer ce dégoutant ménage au plus vite. Elle ouvrit donc l’autre armoire en espérant qu’avec un peu de chance elle serait moins sale, mais non. Aussi poussiéreuse que celle d’Auguste avant en plus quelques toiles d’araignées. Horrible ! Lucy s’empressa de prendre une chaise pour pouvoir atteindre le haut de cette armoire. Elle monta dessus en s’armant de son balai pour nettoyer ces toiles d’araignées.

« Comment Monsieur Slughorn fait-il pour travailler au milieu d’une telle crasse ? »

Lucy ne comprenait pas et n’était pas sûre de vouloir comprendre. Après avoir exterminé toutes les toiles d’araignées, Lucy s’attela à la poussière avec le chiffon trempée dans l’eau et le produit. De longues minutes s’écoulèrent en silence. Lucy restait concentrer sur son travail réussissant presque à oublier qu’Auguste nettoyait juste à côté d’elle. Sauf que le frottement du chiffon sur le bois ne fut plus que le seul bruit envahissant la pièce, car soudain un petit grésillement se fit entendre non loin d’eux. Au début Lucy n’y prêta pas attention, mais au bout de la troisième fois elle se tourna vers le serpentard pensant qu’il s’agissait de lui.

« Mais qu’est-ce que tu fais ? T’es en train de rayer une fiole ou quoi ? »

Si seulement. Le petit bruit se fit plus distinct et plus proche, juste en-dessous de leurs piédestaux respectifs. Lucy avait baissé les yeux et là elle cri strident s’échappa de sa bouche lorsqu’elle reconnut une sorte de rongeur ou était-ce un énorme cafard sortant d’une des armoires ? Qu’est-ce que c’était que ce truc ?!

« HIiiiiiiiiiii !! C’est immonde ! Écrabouille-là ! Reste pas planté là! Mais écrase-lààà bon sang ! »

Pourquoi avait-elle jeté son balai plus loin ? Pourquoi ?! Lucy détestait tellement ce genre de choses que l’envie de sortir sa baguette commença à la démanger au plus haut point.

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» Auguste Samuels
» Auguste Samuels - J'ai pas de titre, ouai.
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