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 [13 juin 1943] And laugh — but smile no more. (Sanctius Fawkes)

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Johan Penney
Johan Penney
Etudiant de Gryffondor
Etudiant de Gryffondor

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MessageSujet: [13 juin 1943] And laugh — but smile no more. (Sanctius Fawkes)   [13 juin 1943] And laugh — but smile no more. (Sanctius Fawkes) Icon_minitimeMar 13 Jan - 0:46

[13 juin 1943] And laugh — but smile no more. (Sanctius Fawkes) 635471EVENTBasilicAndlaughbutsmilenomore
 ❝ By a route obscure and lonely,
Haunted by ill angels only (...) ❞

“Once upon a midnight dreary, while I pondered, weak and weary,
Over many a quaint and curious volume of forgotten lore,
While I nodded, nearly napping, suddenly there came a tapping,
As of some one gently rapping, rapping at my chamber door.”
C'est l'écho d'une voix douce qui la tira de ses songes et la mit en déroute dans le noir. Elle était restée longtemps immobile, à s'empêcher de penser, avant de se souvenir qu'elle était une intruse et que se faire prendre c'était signer la fin d'une aventure.
Un miaulement, un murmure, la double porte se ferme dans un grondement sourd sur Mlle Arrington.
Cette fois-ci, elle est vraiment seule.
Vraiment seule. Triste aventure, celle qui se fait sans compagnon. Elle n'a pas eu besoin d'éteindre sa baguette pour éviter de trahir sa présence lorsque la bibliothécaire est passée dans l'allée d'à côté ; la lumière s'était déjà évanouie. Évanouie d'elle-même lorsque Fawkes avait pris la fuite. Une lueur faible, timide, qui s'était teintée de rouge sous l'effet de la colère avant de partir en fumée. Nox. Et elle avait gardé les yeux fixés sur l'espace vide où s'était tenu un ami.

Les bruit de pas s'éloignent dans le couloir, Johan se redresse prudemment. Elle ne devrait pas être seule ce soir. Un nœud étroit lui serre la gorge et l'empêche de goûter au plaisir d'une infiltration réussie. Fawkes était de dos... elle chasse l'image de ses pensés. Il a pris la fuite. Elle tourne le dos à la porte, avance au hasard entre les étagères sans prendre la peine d'éclairer le passage.
Bam bam, bam bam, bam bam... Le sang pulse à ses tempe, elle écoute son cœur battre dans le noir en s'étonnant qu'il puisse être si calme. Si régulier. Elle s'attendait à l'entendre jouer une toute autre musique; plus rapide et saccadée, et pleine de fausses notes. Une fausse note, c'est à cela que ressemble l'absence de Fawkes derrière elle.
Des fausses notes sur leurs lèvres. Maintenant tout est dit.

C'est sans l'avoir prémédité qu'elle retourna près de la fenêtre, là où la lumière de la lune éclairait encore le livre qu'ils feuilletaient furtivement. Idiote. Elle n'avait pas su anticiper, ni sa colère, ni la fuite de Sanctius Fawkes.
Pourtant elle n'avait jamais douté de sa culpabilité. Elle savait. Elle l'avait su dès l'instant ou elle avait croisé son regard, alors que Lian la dépassait -furieux- pour réclamer vengeance. Et elle l'avait détesté pour cela. Pour ces interminables minutes d'impuissance cruelle durant lesquelles elle avait regardé un ami hurler et gémir sans pouvoir lui venir en aide, pour le spectacle écœurant de leur haine traduite en coups de poings et de pieds, pour le déni sifflé entre des dents de serpent. Elle savait, mais elle avait gardé le silence. Parce que c'était Sanctius Fawkes. Parce qu'il était son ami. Lian et lui avaient mis son amitié et son indéfectible loyauté à rude épreuve au cours des dernières années. Et pour cause; il est ridiculement facile -en particulier lorsque l'on est affublé de rouge et d'or- de se dresser pour défendre un ami envers et contre tous... mais d'un autre ami? Qui devait-elle défendre? Soutenir? A qui devait-elle rester loyale lorsque deux de ses amis se haïssaient si férocement? Ils étaient aussi coupable l'un que l'autre. De cela au moins, elle était certaine. Alors elle s'était assise, et elle avait contemplé pendant dix minutes parmi les plus longues de sa vie, à quel point ils se haïssaient, et à quel point elle était impuissante.

S'il dit la vérité, je le pardonne. Elle y avait cru. Elle en était persuadée. Elle n'attendait qu'une occasion de pardonner -par pitié, qu'on lui en donne une!- elle avait fini, aux abois, par la réclamer. La voix faible, hésitante, car derrière la question brutale Johan était entrain de supplier... Sans doute en avait-elle un peu trop sur le cœur pour pouvoir pardonner sans éclats de voix. C'est seulement lorsque Fawkes avait tourné les talons que sa colère s'était enfuie. Fondue comme neige au soleil. Fawkes avait fui. Le garçon qu'elle s'évertuait à apprivoiser avait fait un pas vers elle, et elle l'avait fait fuir.
« FEISHIG LEAT! »
Johan avait mis assez de force dans ce coup de pied pour casser le pied de la table, ou du moins l'avait-elle espéré, mais la table en bois massif avait survécu à plusieurs siècles d'étudiants-sorciers colériques et les orteils de Johan s'y cognèrent douloureusement sans infliger le moindre mal au meuble vénérable.
Elle en était à une vingtaine d'insanités débitées en deux langues et sur tous les tons lorsque la porte de la bibliothèque s'ouvrit de nouveau, reléguant ses problèmes de pieds et de relations adolescentes au second plan. Si elle se faisait prendre, cette soirée serait définitivement un désastre.

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MessageSujet: Re: [13 juin 1943] And laugh — but smile no more. (Sanctius Fawkes)   [13 juin 1943] And laugh — but smile no more. (Sanctius Fawkes) Icon_minitimeVen 27 Fév - 18:37



❝ Escape

• Event Basilic. •




Poudlard n'était plus la même. Le constat se répétait, encore et encore, au fond de la tête de Sanctius, comme le chuintement d'un disque abandonné sur son phonographe, tournant à l'infini. Les ombres s'étiraient démesurément partout dans le château, fuyant la lumière claire de la lune. Les portraits endormis hochaient doucement des épaules en ronflant. Une chouette perchée sur une tuile hulula au passage de l'ombre du Serpentard. Il s'agissait en apparences d'une nuit calme. Et Poudlard n'était malgré tout plus la même...

Il n'y avait plus rien de rassurant dans cette nuit silencieuse. La vieille bâtisse avait fait son oeuvre de gardienne pendant des siècles. Aujourd'hui, elle avait failli : on était plus et on ne serait jamais plus en sécurité à Poudlard.

Hors d'haleine, Sanctius s'arrêta, s'appuyant à la rambarde de l'escalier pour se tenir une seconde le ventre. Il sentait encore le poids du bras de Rosenbach qui venait de s'y être écrasé, et son estomac l'avait de toute évidence mal vécu. Il sursauta lorsqu'à nouveau, une chouette poussa un cri plaintif et son regard glissa vers la porte des toilettes des filles. Il fronça les sourcils. Il n'avait pas remarqué la lumière qui filtrait en dessous de la porte en montant : celle qui s'y trouvait devait avoir été particulièrement silencieuse, et lui, particulièrement distrait pour ne pas l'avoir vu avant. Réflexion faite, une fille devait sûrement avoir oublié d'éteindre en sortant : en entendant le tapage qui commençait à se propager toujours plus fort en bas, n'importe qui serait allé déjà voir, ne serait-ce que par peur de se faire prendre hors des dortoirs.

Prêt à repartir, Sanctius inspira profondément et enjamba une marche... Et se figea.

Ce qu'il venait d'entendre n'avait rien à voir avec les bruits de pas précipités et les discussions plus bas. Il tendit l'oreille, se demandant s'il ne venait pas d'imaginer quelque chose. Et pourtant il en était certain : quelque chose, quelque par près de lui, à quelques pas à peine, frottait contre la pierre du château. Il aurait volontiers associé un tel bruit à celui d'une main que l'on passerait lentement contre le mur. Le Serpentard regarda autour de lui sans parvenir à trouver la source exacte du sifflement. Il fit un pas. Un fantôme, sûrement. Puis un autre. Rien de plus... Faisant de son mieux pour ignorer son malaise grandissant, Sanctius s'assura que la boucle de son sac était bien fermée avant de se de dépêcher de gravir les marches restantes. Qui sait où pouvait encore se retrouver Johan.

Il avait vaguement prit l'habitude des excursions nocturnes : il avait comprit quels passages étaient en général empruntés par les couples partant s'encanailler, et lesquels les préfets préféraient pour mieux se reposer d'une journée de cours. Cette nuit là n'avait pourtant rien de l'habitude. Aucune ombre ne croisa son chemin comme il l'aurait aimé : et certainement pas celle de Penney. Il enfonça plus fort ses talons dans le tapis du couloir qui avalait le bruit de ses pas les uns après les autres, serrant les dents à la seule pensée de la Gryffondor. Il était fatigué, fatigué d'entendre le son de son propre coeur battre la chamade dans ses tempes. Si la chance s'était seulement présentée, se répétait-il sans cesses, il aurait fuit. Il se sentait trop fébrile et trop inquiet à l'idée de se retrouver de nouveau face à Johan. L'image du corps statique, comme statufié, de Davis lui avait laissé le sang glacé : et pourtant les doutes se faisaient plus toujours nombreux à mesure de ses pas. Il repensa à Rosenbach qu'il avait croisé dans les couloirs - peut être aurait-il dû l'envoyer la chercher, lui... Après une grimace, il fit semblant de trouver le prétexte de ne pas vouloir attirer des ennuis à Penney en lui envoyant un préfet satisfaisant.

Il s'arrêta, regardant autour de lui, l'oreille tendue et le front soucieux... Pas de bruit. Il hésita, déplacement le poids de son corps sur une jambe puis sur l'autre, ne sachant pas quelle direction choisir. Il n'était plus sûr de reconnaître les couloirs.

Le silence à Poudlard, c'était contre nature...

Il saisi à nouveau la bandoulière de son sac, se décidant subitement : il passerait par un raccourcis, pas les escaliers centraux. Il n'était pas question de se faire attraper alors qu'il venait prévenir Penney. Il se lança dans une escalade encore plus furieuse des marches, les gravissant deux à deux, cherchant à se convaincre que les battements furieux de son coeur n'étaient que des mensonges.

Il n'avait pas l'habitude d'arriver à la bibliothèque par ce chemin là, et il trouva la traversée très sombre. A vrai dire, loin des grandes fenêtres de la grande cage à escalier, tout était plongé dans le noir complet et Sanctius, bien qu'avançant d'un pas précipité, plissait des yeux. Un lumos pourrait le trahir à des kilomètres à la ronde et il ne voulait pas risquer de se faire prendre si près du but. Il ralentit doucement lorsqu'il commença à apercevoir la porte, s'arrêtant un instant devant. Là encore, pas un seul bruit, et pas la moindre trace de lumière.

La main à quelques centimètres de la poignée, Sanctius hésita encore, les yeux rivés sur la porte. Il avait la désagréable sensation que l'air était devenu plus épais...

Il entra. Ses yeux clignèrent d'eux-mêmes en cherchant à s'habituer à un nouveau degré d'obscurité. Dans l'ombre feutrée de la bibliothèque, pas un bruit ne transparu. Il referma doucement la porte qui n'opposa qu'un petit craquement. Il regarda autour de lui. Personne.

C'est à ce moment là que la douleur revint. L'air trop lourd, sa gorge qui se nouait, la sensation dérangeante que quelqu'un avait posé une main glacée sur son cœur pour le compresser.

Il était seul...

Mais quel con! Bien sûr que Johan serait partie : comme si elle allait attendre là, furieuse, livide même, d'avoir une fois de plus constaté sa bêtise et sa méchanceté. Elle était certainement déjà dans la salle commune des Gryffondors, si ce n'était dans son lit, songeant à toutes ces fois où elle avait offert sa confiance et son aide à un Serpentard incapable d'être reconnaissant. Malhonnête, mauvais et détesté : il n'avait rien à offrir, mais il aurait pu trouver quelque chose. Il n'avait juste jamais fait l'effort, c'est tout.

Essayant d'avaler son pouls et d'oublier la chaleur désagréable derrière ses yeux, Sanctius fit quelques pas entre les allées d'étagères.

Qu'espérait-il, de toute façon? Que tout s'arrange simplement pour être venu lui dire qu'ils étaient en danger? Non, certainement pas... On ne réparait pas le mal par le bien. Mais il avait eu peur, peur pour elle et peur de la retrouver immobile et pâle et dénuée de souffle comme Davis. De la voir déguisée en morte.

Un soupir tremblant lui échappa lorsqu'il s'arrêta au milieu de la salle, une main sur le front.


•••

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