[Juin 1943] Out of my way ( Aria)

Tic tac tic tac...je regardais mollement sans interruption depuis déjà dix bonne la trotteuse de ma montre faire inlassablement, dans un rythme parfaitement régulier, le tour du cadrant. Quelque minutes encore et se foutu cours de rune allait se terminer. On revoyait un cours essentiel, oui, mais ultra simple qui s'apprenait en 4ème année. J'avais donc, dès le début commencé à griffonner sur le coin de mon parchemin, un hibou à l'encre. Mais je m'étais vite fait reprendre. Du coup je passais l’heure à regarder en l'air, l'abrutis à droite qui essayait de faire cramer les cheveux de sa voisine de devant et les cocotes en papier qui dansait sur la table de Jean avant qu'il ne se prenne une heure de colle. Affalé sur ma table, mes cheveux roux dans la figure, fixant le petit bijou à la fine monture or au effet hypnotisant, luttant pour ne pas fermer mes paupière. L'aiguille sur douze pile, un coup de cloche et chacun rangea ses affaires à la hâte avant de quitter se repaire du sommeil.

Je descendais les escaliers et me mis en route pour la salle de potion afin d’y déposer le devoir d’une fille de ma maison qui se trouver actuellement dans un lit à l’infirmerie, totalement dans les vapes, et littéralement jaune. Depuis que je côtoyais Poudlard, j’avais vu des tas d’accidents, d’intoxication à des farces et attrapes etcetera mais là c’était une première. Déjà jaune… j’avais vu du rouge, du bleu, du vert, du violet, mais on pouvait compter un nouveau colorie. Ensuite fallait dire que la pauvre mère n’était pas bien du tout. Elle délirait mais totalement. Au départ elle restait plutôt compréhensible, ça c’est transformer en phrase du niveau d’un gosse de quatre ans pour finir pas d’étrange onomatopée. Je me pressais, il aurait aussi fallut que je passe à la bibliothèque rendre le livre de sort que j’avais emprunté depuis un moment déjà, fini depuis belle lurette et qui prenait la poussière sous mon lit . Mais dans le pire des cas, je le ferai demain. Un jour de plus ou de moins au stade ou on en été… Le dîner d’abord. La nourriture c’était un truc sacré pour moi, une dalleuse de première, même si on ne dirait pas vu mon gabarie.

Puis la dans le couloir j’entends un type qui s’énerve, ça me tire de ma pensée qui de toute façon n’était pas très intéressantes. Je continu à avancer en prêtant l’oreille par réflexe.

- Quoi ? Tu sais pas parler non plus ? Ma patience à des limites alors je te conseil de faire un effort si tu ne veux pas le regretter amèrement. Tu comprends ce que je te dis ou t'es trop stupide ?

C’est un blondinet, plus jeune que moi, il est en train de gueuler sur une pauvre gamine. Elle est dans ma maison, je la vois dans la salle commune de temps en temps, puis elle porte nos couleurs. Et l’espèce de brut qui l’agresse la c’est un serpentard. Quelle surprise j’ai envi de dire ! Ses mots et le ton qu’il prend son vachement violent. Il voit pas qu’elle pleure la gamine ? Ou alors ça le fait jubiler ?

- Et en plus elle pleurniche, si c'est pas pathétique ça... Arrête ça tout de suite.

Ah non ça t’énerves d’accord…mais en même temps fallait t’y attendre p’tit con à parler comme ça à une gosse. Elle doit avoir quoi, onze ans ? Comment on peut être aussi violent ? Ca en devient presque de la bêtise. J’avance d’un pas décidé, ce gamin comme ça, qui se croit tout permit, ça m’hérisse les poils. Je suis plus grande que lui, par la taille, comme par ma maturité physique. Visiblement mental aussi. Il soit avoir entre quatorze et quinze ans. Je l’attrape par l’épaule et le force à se tourner vers mois.

- Hé ! C’est quoi ton problème, ça va pas de t’en prendre comme ça aux plus jeune ! Tu vois pas que tu la traumatise cette pauvre gamine ?!

La fillette me regarde avec des yeux ronds, bouffis et rouge, comme si j’étais le messie. Mais je ne m’occupe pas d’elle pour le moment. En fait je me retiens juste de ne pas encastrer la tête du petit serpent dans le mur.

Et il m’engueule en plus, il me parle comme si j’étais la dernière des abrutis. Ah je sentais bien qu’on n’allait pas s’entendre. Entre toi et cette gamine ? Mais tu te fous de qui ? T’as vu son âge, t’as cru que j’allais te laisser t’occuper d’elle alors qu’on aurait pu croire à travers ton regard et tes paroles venimeuse que t’allais la frapper ou la torturer. P’tit sot saut ! Et comment il me parle lui ? Il ose faire des leçons de respect avec un comportement pareil. Mais je ne dois pas m’énerver, de trop. On va rester calme et essayer de ne pas faire trop de casse. Bon la gamine à fait une bourde ok …

-Tu n'as pas plus de manière qu'elle... Tu ose intervenir sans même qu'on t'y invite, et qui plus est tu t'en prends à moi ? Tu ne dois pas être franchement plus maligne que cette petite...

Ahgrfnnk ! Je lui lance un regard assassin. Il m’insulte aussi. Putain, je plein ses futurs gosses. Ou avec un peu de chance il s’abstiendra d’en faire. T’essayes de te calmer pour régler sa de manière adulte mais faut toujours qu’il en rajoute. Tu crois plus malin que tout le monde petit bourge avec tes vannes à la con et les méchancetés que t’as à la bouche ? C’est ça ? Moi j’dis qu’y des baffes qui se perdent. On l’à jamais éduquer se gosse ? La non violence, le respect d’autrui et la métrise de soit, ce sont visiblement des choses qui lui passe au dessus de la pastèque.

-J’attends toujours des excuses correcte de sa part... Et de la tienne aussi.

Des excuses de ma part ? Et bah voyons et pourquoi ne pas lui dire que finalement j’aurais dû le laisser continuer à malmener des gamins. La petite fille c’est glisser de mon côté, elle est presque collé à moi. Elle s’attend sans doute à se que je lui foute un stupéfix dans la tronche. Après tout j’étais vraiment la meilleure de mon cours de sortilège comme en défense contre les forces du mal, j’apprenais des sors hors cours. Il n’avait pratiquement aucune chance. Je ne me vente pas beaucoup, mais je le sais, parce que je travaille, en plus ça me passionne. Et on récolte se que l’on sème. Ca valait aussi bien pour cette situation. Si je semais de la violence, je récolterai des problèmes. Disons qu’on allait essayer de régler ça « tendrement ». M’enfin autant que possible. Mes nerfs sont assez impatients pour être honnête.

- Je ne dis pas que tu n’as pas de raison d’être en colère mais ce n’est pas en réagissant comme ça que t’arrivera à quoi que ce soit.

Je baisse la tête vers la petite Serdaigle qui regardait la scène sans piper mot. Je l’incite à s’excuser d’une voix douce et plutôt maternelle. J’aime bien les enfants, du coup je m’en sors pas trop mal. Bah voilà regarde quand on les brusque pas. La gamine parla alors, c’était toujours timide, cette dernière avait la tête baissée mais elle le regardait au moins.

- Pardon de ne pas avoir regardé devant moi et d’avoir cassé ta fiole. Je ferai plus attention.

Ca au moins je n’en doutais pas, il lui avait tellement fichu la trouille. Je me retourne vers lui. Bon par contre il ne faut pas abuser je me soumettrais pas, c’est un compromis ou rien. Et franchement, c’est honnête parce que mon intervention était tout à fait légitime et le fait que je lui touche l’épaule n’allait pas le tuer.

- Et bien excuses toi de t’être emporter et je m’excuserai d’avoir réagit brutalement. C’est dans l’ordre des choses. Elle a provoqué cette histoire, mais tu as réagi bêtement, je m’y suis peut être mal prise qui sait, mais c’est toi qui à provoquer ça. Montre-moi que j’ai eu tors et que tu mérites des excuses.

« On va dire que ça suffira... » Et vas y que je me la joue grand manitou et que je prends mes airs hautain. Des baffes, des baffes, que je dis. La personne plutôt non violente que j'étais, avait pourtant à se moment même besoin d'un grand sans froid pour éviter un "tragique accident" à se gosse. Mais comment il me parle se petit con ?! Oh excusez mon langage, c'est sorti tout seul. Assumer les conséquences. Refaire une potion pour un môme demeuré qui se permet d'utiliser l'impératif pour parler à une ainée sans même un mot « s’il te plais » ? Enfin je crois que pour ça on pouvait toujours rêver. On ne lui avait jamais donc apprit le savoir vivre, la politesse, le respect d'autrui ? Visible c'était quelque chose qui lui passé royalement au dessus de la tête. Bah moi ce que je pense ? Qu’il aille voir ailleurs si mon cul de serdaigle abruti y traîne. Je fais un mouvement de tête indignée mais hautement méprisant. Je ne voyais même pas pourquoi je me fatiguais à rester correcte avec un idiot du genre. Un cliché de serpentard tout craché. Je souris en soufflant d’un air agacer, le petit rictus lui c’était formé à cause de cette situation ridicule. Ce gamin faisait pitié avec ses airs de dalaï-lama et ses trois pommes de haut.

« Déjà, si tu veux obtenir de l’aide de la part des gens, tu vas commencer par parler autrement. Ensuite, j’aurais pus t’aider pour ton devoir si t’avais été plus mature et respectueux que ça. Comprends bien : Je ne suis pas une de ses mioches, qui fait, seulement parce que tu ton prends ton p’tit air snob en fronçant les sourcils. Maintenant, si te sens victimisé à ce points, je t’en pris va pleurer dans les robes d’un membre du personnel. Je préfère encore passer une semaine à préparer un véritasérum pour prouver tes agissements que de te laisser continuer à penser que tout t’est dû. Dis-je avec un ton empreint de sarcasme et d’agacement. »

Et même sans ça, je suis une élève irréprochable… ou presque depuis six ans. Puis même si j’ai fait quelques conneries ça ne touche jamais à la violence ou au travail, ainsi qu’au moral de mes camarades. Et lui combien de fois c’est-il comporté ainsi ? Probablement pas qu’une fois. On aurait pus prendre ça pour un coup de colère au début. Après c’est de la pure mauvaise foi. De la mauvaise foi et de la bêtise cent pour cent pure jus. Je garde une main sur ma baguette, je ne l’utiliserai pas, mais je me dis qu’au moins, elle est là. Ma baguette c’est pire que le doudou d’un gamin, elle est toujours avec moi, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je recule.

« Maintenant, à moins que tu n’ai quelques chose à ajouter, je vais retourner à mes occupations. Je perds mon temps avec quelqu’un comme toi. »