[25 janvier 1943]Quand le hasard fait bien les choses ~ ft. Lance Dawson

Je déambulais dans les immenses couloirs du château, sans but précis à vrai dire. Mon cours de rune avait était annulé. Je crois que le prof était malade, mais on ne nous avait pas vraiment donné d’explication. Il ne faisait pas beau, il pleuvait averse en fait, tout le monde était en cours ou presque, j’avais bouclé tout mes devoirs et n’avait pas envie de faire quoi que se soit. C’est un de ses jours d’ennui contre lesquels tu sembles totalement vaincu. Je portais ma robe de sorcière, aux couleurs de ma maison. La journée avait était courte, des heures de trous par-ci et des heures de trou par là. Il était bientôt six heures le ciel commençait à s’obscurcir mais on ne voyait pas le soleil descendre tellement la brume se faisait épaisse.

Poudlard est une curiosité, il faut le dire. C’est un endroit qui n’à pas sont pareil. Un lieu mystérieux et plein de secret. Je crois qu’une vie entière ne suffirait pas à tous les découvrir. « Les murs on des oreilles. » L’expression n’aura jamais eu autant de sens. Ce n’est pas tout à fait ça, mais le château paraît tellement vivant. Là pendant que je circulais dans les couloirs, cherchant -ou ne cherchant même plus d’ailleurs- une occupation en attendant le dîner, Poudlard m’entendit. Au croisement de deux corridors, là ou le mur de pierre été vierge à l’accoutumée, je vis une grande porte, massive, de bois et de fer, aux bordures finement sculptées. La salle sur demande. Cette pièce n’apparaissait que lorsque l’on en avait besoin. Elle ne m’était apparue que rarement en fait.

Je m’approchais, par reflexe jetais une œillade autour de moi avant poser la main sur la lourde poigné de fer. Le contact était froid, je poussais le battant, entrouvrais juste assez celui-ci pour le glisser à l’intérieur. C’était une pièce imposante qui s’imposait à moi. Les plafonds étaient haut, la salle immense. Des meubles ainsi que des objets divers s’entassaient en masse. De véritables montagnes, si bien qu’on aurait pu craindre que les piles de canapés, d’aimoirs, d’ustensile et d’outils magique ne s’écrase suite à un simple coup de vent. Les allées étaient, elles dégagées et l’ambiance général était plutôt lumineuse pour l’heure. Pourtant il n’y avait pas de fenêtre et la pièce était éclairée de simples lustres marchant à la bougie. Mais je ne m’attardais plus sur se genre de bizarreries. La salle sur demande pouvait être différente du tout au tout à chaque fois qu’on y mettait les pieds, par la taille comme par le contenu.

Qu’est ce que je fichais ici en fait ? Je ne le savais pas. Encore un mystère. J’avançais dans se labyrinthe au mur improvisé, me penchant sur quelques étrangetés, admirant un objet rare ou beau, des photos ou des portrait, caressant une étoffe ci et là. Je ne faisais pas de bruit, comme si j’étais à présent dans un lieu sacré. Je ne sais pas trop pourquoi en fait. J’attrapais un petit globe d’argent, au symbole ancien. Il était incroyablement léger. Par réflexe je jetais un œil aux gravures. Voir si l’étude des runes pouvait s’avérer utile. Non, je ne comprenais pas. Peut-être n’avions nous pas encore étudier ce type de symbole tout simplement. Je reposer la sphère à sa place.

Là je tourne la tête, j’entends un bruit. Quelqu’un ? Par reflexe de paranoïa, je pose automatiquement la main sur ma baguette, dans la poche de ma robe. Une alliée fidèle dont le pouvoir de rassurer était mine de rien immense. Surtout que je savais savoir m’en servir (quelle jolie phrase…). Je m’avance, comme si de rien n’était, en suivant la direction du son des pas. Et c’est comme ça qu’au croisement d’un « couloir », j’ai failli percuter quelqu’un. Un jeune homme portant les couleurs de Serpentard. Je le connaissais de vu. On suivait quelque cours ensemble en soins aux créatures magique, il était en sixième année comme moi. Grand, roux, plutôt beau garçon, même carrément beau garçon à vrai dire.

« Oh ! Pardon, dis-je simplement en plantant mes yeux dans les siens. »

Je fais un pas petit en arrière, par réflex, me décollant du jeune homme qui se tenait à moins de vingt centimètres de moi. C’était presque inutile en fait, j’avais du rajouter quoi… dix centimètre de plus. Mais en fait je n’y avais même pas pensée, c’était un geste comme un autre.

« Peut-être qu'il ne faut pas trop se poser de questions et juste profiter de ce qu'on a là. Je m'ennuyais, et souhaitais un peu de compagnie, je pense en avoir trouvé à présent… »

Ouai…La compagnie d’une jolie fille avoue ? Tu avais besoin de draguer un peu pour te distraire et je suis simplement tombée au bon moment. Après tout ça faisait quoi…six an qu’on suivait des cours ensemble, qu’on se croisait et se recroisait dans les couloirs. On ne s’était jamais remarquer. Ca aurait pus continuer ainsi mais non. Et moi avec mes pensées de rabat joie, est-ce que je ne m’auto contredirait pas tout simplement. Avec toutes ses phrases disant que la jeune Aria n’était pas convaincu, quand tout en elle criait le contraire. Pour dire vrai, cette rencontre m’était aussi favorable, je m’ennuyais aussi et j’étais bien contente de croisé quelqu’un. Même, ça me plaisais de tomber sur quelqu’un comme Lance. La plupart des filles, moi compris vous dirons ne pas être intéressée par ce genre de mec, vouloir une relation stable et blablabla. Mais faut pas abuser, on n’est pas toutes des saintes nitouches. Nous aussi on aime jouer, papillonner. Et il y a aussi des mecs timides ainsi que posé qui ne se lancerons jamais dans se genre de manège. Personnellement étant célibataire et libre comme l’air, je ne me gênais pas.

« Bien entendu, j'aurais peut-être préféré un endroit plus approprié à une telle rencontre ... Il n'y a guère d'endroit où se poser convenablement pour parler. Il faut chercher un peu ... »

Probablement que t’aurais préféré une chambre ? Oh et puis zut. Je vais juste arrêter de penser parce que là pour le coup, la réflexion ne vole pas haut. Lance s’écarte de moi avec se même sourire coquin et s’engage dans une allée de meuble à quelques pas. Je le suis. Il m’appelle, mais je suis déjà en route. Il n’y a pas eu besoin d’aller trop loin. En même temps dans un débarra pareille il aurait était étrange de ne pas trouver quoi que se soit pour s’installer. Quand je fus là le jeune homme s’affala sur le divan ancien qu’il venait de dénicher, me laissant une place à ses côtés.

« C'est tout ce que j'ai trouvé… Mais ça ira, non ? À moins que tu ne veuilles me fausser compagnie. ». Dit-il en toussotant un peu avec le brouillard gris qui s’élevais tout juste de la banquette, avec malgré ça son omniprésent petit sourire en coin, charmeur et provocateur.

Volontairement provocant. En fait dans mes oreilles ça phrase sonnait comme « Alors je t’intéresse ou pas ? ». Evidement que je n’allais pas m’en aller maintenant. Du coup je m’approchais du canapé aux teintes ocres velouté en lui adressant une œillade malicieuse. Et non je ne viens pas me poser directement sur cette place étroite pour me coller directement à lui, je me posais sur la bordure. Pas trop loin quand même, laissant trainer jambe droite du côté de son mollet. Oui tu m’intéresse, mais, vient me chercher…

« Tu sais que je ne mords pas » fit-il en ricanant doucement. J’avais envi de dire, ça dépend dans quel sens mais je me contentais d’afficher comme il le fait si bien un petit sourire provocateur qui voulait tout dire.

« Tu cherchais peut-être à échapper à quelque chose ? Tu peux me le dire, je ne le répéterai à personne. C'est quand même courageux de ne pas être tout de suite ressortie, après tout, l'endroit ressemble à une maison hantée ... D'autres auraient pris les jambes à leurs cous. Je suppose que tu ne fais pas partie de celles là ... Pas assez pour être une Gryffondor, pourtant. »

Il fait un petit geste de la main : motus et bouche cousue après son invention sur « le petit secret et échapper à quelqu’un. Après ça réplique je lâche un petit rire et lève les yeux au ciel avant de les reposer sur lui. En temps normal c’est le genre de réflexion qui m’agaçait. Mais là c’était diffèrent, c’était un jeu, un test. Il se comparait à un prédateur, plus fort plus malin. Hors de question que je laisse faire comme ça. Je ne suis pas une de ses gamines qui rougissent bêtement pour un oui et un non en se laissant rabaisser jusqu’à se que le Don Juan vienne fourrer sa langue dans leur bouches :

« Tu sais, je suis une grande fille, je peux me défendre toute seule. » Répliquais-je simplement avec un petit sourire.

« Je sais ce que tu es en train de te dire. Tu es en train de perdre du temps, tu devrais écrire un parchemin pour ton cours d'histoire de la magie ... »

Je lui lance un petit regard réprobateur. Je suis fier de ma maison, fier de mon cerveau qui intègre à peu près tout et n’importe quoi, de ma créativité,  de tout ce qui fait de moi une serdaigle, mais cette image de petite fille sage et coincée absorbée par les études me gavait la pastèque. Mais je n’allais pas être cassante. Après tout c’est une erreur classique. C’est aussi un jeu. Je penche mon buste vers lui et plante mes iris noisette directement dans ses petits yeux hypnotiques de serpent, inclinant la tête, un sourire malin pendu à la face. Et pourquoi je le laisserai critiquer comme ça mon appartenance à cette maison. Un sentiment paradoxal d’agacement profond et d’attirance se disputait en moi. Je renchéris d’un ton légèrement sarcastique :

«  Perdu, il ne faudrait pas que tu confondes intelligence supérieure et sainte nitouche. Mais allez , je te laisse une autre chance pour deviner ce à quoi je pense. »

Puis là je ne sais pas trop ce que je fou mais je le fais quand même, je glisse de la bordure vers lui. Trop près, bien trop près, je sent son torse sous mon poids plume et je murmure, les lèvres colées contre son oreille:
« Allez, je te donne un indice. »

Ma main droite c’est plaquée sur sa poitrine, l’autre est venue se poser délicatement dans son cou. Qu’est-ce que je fou ? Et mon visage se tourne. J’approche mes lèvres des siennes, mon nez frôle le siens…

Lorsque je me fus repenché sur ses lèvres, brûlantes, comme si la fièvre le dévorait, il m'agrippât un peu plus encore. Me pressant contre son torse intensément. Je me sentais si frêle à l'intérieur mon petit corps svelte de femme dans ses bras d'homme qui semblait si fort. En même temps il fallait dire que je n’étais pas fichue d'aligner plus de dix pompes sans rendre l'âme. On continuait à s'embrasser, toujours plus près, toujours plus fou de se poison de cette passion qui n'était pourtant pas dû à l'amour. On ne se connaissait pas. Juste un nom. Je l'avais croisé dans les couloirs sans doute aussi ? Lance était si proche et me serrait toujours plus fort, sa main dans mon dos qui me tirait à lui avec un désir fou, nos nez qui se touchaient, ma poitrine son torse, mes cheveux dansant entre ses joues à les miennes. Nos yeux totalement fermé, la vue laissant le total contrôle aux autres sens qui étaient éveillés comme jamais. Et là quand je me disais que l’on ne pouvait pas faire plus délicieux, il entrouvrit ma bouche et sa langue... là passion monta encore d’un cran, ou de deux… non en fait je ne sais pas, mais c’était exquis. Moi qui n’était pas un experte baiser et qui n’avait pas beaucoup d’expérience (contrairement à ce que pouvait laisser prétendre mon attitude envers le jeune sorcier) je fus heureuse de constater que ça me vint naturellement. Si je connaissais autre de chose de Lance autre que son prénom et sa bouche, c’était sa réputation. Celle d’un dragueur hors paire qui collectionnait les conquêtes, je finis par me dire finalement qu’il fallait se rendre à l’évidence : Y avait des raisons de succomber. Puis là…le son d’un petit rire léger, étouffé puis grandissant. Ca venait du jeune sorcier. Ca je ne pouvais le louper étant donné la proximité. Un rire qui grandi un peu plus à chaque seconde, tentant vainement de se faire discret. Il se retira… Nos lèvres se quittèrent. Je n’avais pas envie. Mais la situation me laissait perplexe. Est-ce que j’embrassais si mal ? Suis-je assez maladroite pour provoquer une crise de rire pareil ? Je me redresse avec un regard interrogatif et septique accroché au visage sans m’éloigner vraiment de lui. Je le regarde quelque secondes sans rien dire.
« J’embrasse si mal que ça ? » Dis-je.
Idiote. Stupide. Mon dieu, sotte. Cette maladresse que j’avais mise dans les mots. Une faille dans toute cette confiance. Un bout apparent de la grande contradiction qui se dressait depuis le début de là scène entre mes actes et mes pensées. Franchement comme si je m’étais pas déjà assez embourbé en l’espace de dix minutes même pas… je n’aurais pas pus je ne sais pas moi, y aller doucement. A se moment là j’aurais tellement voulu savoir se qui tournicotait dans la tête de Lance. Que pensait-il vraiment de moi ? Une trainée ? Une idiote ? Les deux ? Je savais qu’en général, c’était loin d’être le cas, mais là, j’avais l’impression de l’être. Je n’étais plus sûre de moi, du tout. Reprend toi Aria. Simplement incrédule. Je dois simplement avoir l’air incrédule. Pas bien compliquer ça mais faut pas te décomposer sur place en prime. Plus dur pour le coup.

Lance ne savait pas ce qui avait provoqué cette hilarité. Peut-être que la situation était si cocasse qu'il avait simplement pété les plombs. Et maintenant il riait sans s'arrêter, et ne se demandait même pas comment la petite Aria devait se sentir. Ses abdos se contractaient régulièrement et il s'était légèrement plié pour continuer à rire. Lorsqu'il entendit Aria poser sa question, son hilarité redoubla. Il n'en pouvait plus, il allait pratiquement tomber du canapé. Il tapa sa main plusieurs fois dans le bras du canapé et de la poussière vint à nouveau l'envelopper. Il fallait qu'il rassure Aria, mais il ne pouvait pas s'arrêter. Il passa plusieurs minutes à rire comme ça, sans rien dire, et finalement le rire sembla s'atténuer, laissant ses abdominaux légèrement douloureux. Les coins de sa bouche aussi étaient fatigués. Par Merlin .. Il n'avait pas ri comme ça depuis un bon bout de temps. Il sembla se rappeler que la jeune femme était en sa compagnie et rouvrit les yeux pour l'observer. Elle n'était pas bien loin de son visage, et semblait tout à fait perplexe.
« Mais non .. » dit-il en riant encore quelques secondes. Il finit par se calmer et prit de grandes inspirations, se sentant un peu étouffer. Autant par l'ambiance de la pièce que ce qui venait de se produire. Il posa sa main sur celle d'Aria et la serra un petit peu. « Je ne me moque pas de toi .. Si c'est de ça dont tu as peur » dit-il doucement, un sourire aux lèvres. Il eut l'occasion de plus la regarder qu'il ne l'avait fait auparavant : elle était vraiment jolie. Au moins, il avait eu de la chance quand à qui il avait trouvé dans la salle sur demande. Il s'écarta un peu d'elle et se laissa reposer sur le dossier, un peu fatigué.
« Je ne sais pas, cette situation est vachement bizarre. On ne se jette pas comme ça sur moi d'habitude, même si je l'imagine souvent » Il ne lui en voulait pas de son attitude ou n'essayait pas de la rendre mal à l'aise, pas du tout. Il était juste honnête et ce qui lui était arrivé lui semblait tout à fait coquasse. Il ferma les paupières un peu et continua à reprendre son souffle. Ils s'étaient embrassé un bon bout de temps, se rendit-il compte, même s'il n'aurait pas pu évaluer les minutes qui étaient passées.

Et il riait, il riait à s'en faire exploser de bide... Moi je le regarder incrédule, dans une béatitude des plus parfaite, la bouche en O et les sourcils légèrement relever en signe d'interrogation, de perplexité même. Il me dit que ce n'était pas de ma faute. Ca ne rendait pas les choses moins étranges. Mais en parlant d'étrange qu'elle substance avait-je pus absorber pour me fourrer dans une merde pareille ? Maintenant j'allais faire quoi moi, hein ? Je me sentais mal. Qu'Est-ce qu'il m'avait pris ? Je tournais et retournais cette question dans ma tête en imaginant d'autre dénouement mais je ne trouvais pas de raison à ma réaction stupide et le temps ne ferait pas machine arrière. Il se calma progressivement et revient s'assoir de manière posé à côté de moi en expirant un bon coup. Il posa sa main sur la mienne puis tenta de me rassurer, mais je me sentais tellement idiote que je crois que rien ne pouvais atténuer se sentiment de culpabilité. Mais sa main douce, me rappela le contact chaleureux avec le jeune homme. Ca je ne le regrettais pas, ce qui n'allait pas c'était la manière. Je ne fais pas vraiment parti de ceux qui pensent que la fin justifie les moyens.
« Je ne sais pas, cette situation est vachement bizarre. On ne se jette pas comme ça sur moi d'habitude, même si je l'imagine souvent »
Bizarre, oui, je suis d'accord. C'est le monde à l'envers cette histoire d'habitude. En fait je crois même que si il le racontait à tord et à travers n'importe qui e connaissant n'y croirait pas ou s'étoufferait sur le moment. Tu te l’imagines souvent... pas étonnant après tout. C'est naturel de penser à se genres de choses même si on l'avoue pas toujours. Bon au point ou je suis on peut toujours essayer de rattraper la partie... Et puis il ne m'aurait pas embrassé si longtemps et avec tant de passion si j'étais si nulle que ça, non ? Il était quelle heure d’ailleurs ? Allez savoir. Bon il ne pouvait pas s’être passé temps de temps que ça depuis que j’étais entrée ici après tout c’était allé… plutôt vite. Bon ne pas y penser. Eviter de creuser le malaise. Sur de sois, un peut mais pas trop quand même. M’enfin tant que je ne prends pas une voie de fille perdue ou que je ne bute pas sur les mots, ça va.

« Et crois moi je ne me jette pas non plus sur les gens comme ça en général, j'y suis peut-être précipiter. »

Et cette fois je souriais. L'absurdité de la situation dans laquelle j m'étais fourrée malgré le sentiment un peu honteux qui m'envieillissait ne pouvait pas m'empêcher d'étendre mes lèvres ainsi, formant de petites fossettes sur mes pommettes légèrement rosies. Après tout ce qui est fait est fait. Autant se débrouiller avec.