Réputation :
Eddie, c'est le garçon que tout le monde a déjà vu, ou plutôt entendu, quelque part. Incapable de tenir sa langue et de rester en place plus de quelques secondes, ce n'est pas le genre d'élève qui se fait rapidement oublier. Il est d'ailleurs, pour sa célèbre grande gueule comme pour ses réactions parfois pour le moins démesurées, connu par la grande majorité des élèves de Gryffondor, qui, pour la plupart, l'apprécient relativement bien. Ce n'est malheureusement pas le cas pour les élèves des autres maisons, provenant en grande partie de Serpentard, qui se moquent ouvertement de lui.
Projets :
Bien que ses parents voient en lui l'héritier de leur entreprise agricole, Eddie nourrit l'ambition de s'éloigner de ce trou à rat où il a vu le jour. Il s'imagine déjà vivre en plein centre de Londres et travailler dans un bureau dans un boulot épanouissant.
Famille :
Eddie est issu de parents sorciers, sa mère étant une sang-pur appartenant à la famille des Dawson, et son père un sang-mêlé. Il est fils unique, mais possède une multitude de cousins, dont la plupart font en même temps que lui leurs études à Poudlard, qu'il surnomme "Le Clan". Il menace d'ailleurs quiconque susceptible de l'embêter qu'une armée de Dawson s'empresserait de venir à sa rescousse, feignant une fausse solidarité entre tous les membres de sa famille.
Histoire :
Eddie contemplait son plafond orné d'étoiles magiques qui bougeaient au gré de ses mouvements, allongé dans le lit qui siégeait dans sa chambre de ce maudit comté de Nottinghamshire. Quatorze ans qu'il vivait ici. Quatorze ans qu'il devait supporter d'entendre, de sentir et de voir tous ces champs qui appartenaient à ses parents et où poussaient des céréales et autres plantes comestibles qui servaient à nourrir les animaux magiques. Quatorze ans qu'il rêvait chaque jour un peu plus de s'enfuir d'ici.
Un soupir s'échappa de ses lèvres entrouvertes. Au moins, depuis qu'il était entré à Poudlard, il pouvait échapper à cette solitude angoissante et à cet ennui envahissant qui se faisaient entendre jour après jour.
Parfois, il s'imaginait avoir un petit frère ou une petite sœur dans les pattes, avec qui jouer, s'amuser et faire passer le temps. Bien sûr, il y avait toujours cette multitude de cousins dont il avait bien malgré lui hérité, mais, mis à part pour les fêtes de Noël, et autres célébrations qui se déroulaient dans la grande maison de ses grands-parents Dawson, il ne les voyait que rarement durant les vacances. Il fallait dire que tous les membres de sa famille étaient dispersés aux quatre coins de l'Angleterre.
Eddie releva son buste, et s'assis sur le rebord de son lit. De toute façon, avec le bruit que faisait sa chouette, il ne risquait pas de s'endormir de sitôt.
Il s'appuya sur le rebord de sa fenêtre, et, donnant inconsciemment du bout des doigts de petits coups saccadés sur la vitre, observa la grange où s'amassaient des sacs et des sacs des différents produits que fabriquaient ses parents. Il savait qu'ils avaient une certaine reconnaissance à ce sujet dans le monde magique, mais à vrai dire, il s'en fichait. Bien qu'il aimait profondément ses parents, son désir le plus cher était de quitter cette campagne qu'il méprisait tant.
Le jeune adolescent repensa à son enfance. Il ne pouvait pas dire qu'il pouvait être profondément traumatisé de l'éducation qu'il avait reçu lorsqu'il était plus jeune. Ses parents, comme le restant de sa famille, malgré l'excentricité qu'Eddie aurait pu leur accorder, lui avaient toujours donné plus d'amour qu'il n'en n'aurait eu besoin. Mais, car il y avait bel et bien un mais, aussi loin que les souvenirs du rouquin remontaient, ils avaient toujours été absents, bien trop dévorés par leur passion pour l'agriculture qui leur faisait office de travail.
Si au début il appréciait de courir à travers les champs et les collines, d'observer les animaux magiques ou non qui logeaient dans les étables et de regarder son père tenter de trouver de nouvelles recettes moins coûteuses et plus efficaces, la solitude et l'ennui étaient rapidement venu envahir ses journées.
Il observa la lune ronde et luisante, et, se rendant compte que l'heure du lever, et donc du début de cet harassant travail de ferme, était proche. Il laissa tomber sa tête contre la vitre qui lui faisait face, et se surprit à regretter Poudlard.
Il se souvenait encore du jour où il avait reçu sa lettre pour le Collège de Magie. Il était déjà dehors, ce jour-là, occupé à recouvrir la terre sèche de bouses de dragon afin de fertiliser les plants à venir. Et, sans qu'il ne s'y attende, un hibou grand-duc brun avait commencé à tournoyer au-dessus de lui, avant de lâcher la précieuse lettre à même le sol. Eddie sourit légèrement, se remémorant son angoisse en voyant le papier immaculé tomber dans le fumier pestilentiel, puis, la joie qui l'avait envahit lorsqu'il s'était rendu compte qu'il quitterait temporairement sa ferme.