[Vacances de décembre 1938]Une enfant solitaire et une médicomage attendrie| with Ceridwen O Néil

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Cadence naviguait à son habitude entre les différents services de Sainte Mangouste. Elle rejoignit l'accueil quand sa tournée fut finie pour reprendre de nouvelles informations et repartir. L'une des hotesses lui remis un dossier avant de repartir, laissant la médicomage seule pour découvrir son nouveau patient, ou plutôt sa nouvelle patiente. En effet le dossier ne contenait que quelque lignes mais sans plus.

Nom: O Néil
Prénom: Ceridwen
Age:12 ans
Genre:Féminin
Chambre:213
Raison de l'admission:/
Service:pédiatrique
Famille:/

Curieuse la jeune femme prit le dossier et se dirigea vers la chambre désignée et entrouvrit la porte. Une enfant dormait mais personne n'était à son chevet.
Entrant en silence, la médicomage alla s'asseoir sur la chaise près du lit et attendit que l'enfant se réveille, un léger sourire sur les lèvres.

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Une enfant solitaire et une médicomage attendrie

Un gros chien noir qui hurle à la lune.
Des rires qui résonnent contre les murs froids.
Quelques flashs trop rapides pour que les formes soient discernables.
Les signes s'enchaînent. Les images se mélangent, se troublent.
Et puis, un grand soleil. Qui brille, intensément. Qui réchauffe, doucement. Un soleil. Un bonheur ? Un soleil.

Dans un sursaut, la petite fille se redresse, réveillée. La première vision qui s'offre à elle est celle de cette femme assise près de son lit.

▬ « Ma...maman ?! »

L'esprit de l'enfant était encore trop embrumé par les potions de sommeil et autres médicaments que lui avaient administrés les médicomages pour qu'elle ne se rende compte qu'elle n'était pas blottie sous les couvertures en laine de son étroit lit gallois, mais dans celles -pas beaucoup plus confortables- du lit d'une chambre d'hôpital. Elle ne comprenait pas encore que ce n'était pas une banale fièvre due à son amour pour la pluie battante qui la clouait dans ce lit, mais une maladie sorcière, bien plus grave, bien moins commune. Et ne elle réalisait pas non plus que sa mère à la crinière sombre n'aurait pas pu devenir aussi blonde ou aussi fine, et encore moins qu'elle puisse lui adresser un sourire si doux, si tendre....

Et c'est là qu'elle réalisa son erreur. Sa mère ne souriait jamais... pas à elle, en tout cas.
L'illusion s'évaporait dans cette réalité bien éloignée du rêve impossible qu'elle avait cru devenu vrai... Tous ses rêves n'étaient pas prémonitoires, malheureusement. Sinon, elle aurait depuis longtemps connu le bonheur d'une étreinte maternelle. Mais cela, elle ne pouvait que l'imaginer.

▬ « T'es qui toi ? » demande-t-elle d'une petite voix.

Elle se souvenait, maintenant : c'était juste après qu'elle ait dit au revoir à ceux qui repartaient chez eux pour noël que la faiblesse l'avait prise. Tout était devenu noir. Et maintenant, elle était ici.
Toutes ces questions sans réponses débordaient des grands yeux brumeux de la petite au teint maladif.

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"For in dreams, we enter a world that is entirely our own. Let him swim in the deepest ocean or glide over the highest clouds."

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La médicomage sursauta en voyant sa malade se réveiller soudainement et l'appeller maman. Elle devait être encore sous l'effet des médicaments qu'on lui avait donner. Elle lui laissa du répit pour retrouver ses esprits et s'agenouilla doucement près du lit de l'enfant pour prendre sa main entre les siennes pour en caresser doucement le dos.

-Bonjour Ceridwen, je m'appelle Cadence, je suis médicomage mais aussi celle qui va s'occuper de toi pendant ton séjour parmi nous. Tu veut quelque chose ? Je peut t'apporter à manger ou à boire si tu le souhaite

La médicomage parlait d'une voix douce à son interlocutrice, attentionné. Elle souhaitait mettre en confiance l'enfant pour alléger le poids de son séjour.

-Tu veut ta maman ? Je peut l’appeler si tu veut pour qu'elle vienne près de toi.

Se redressant, elle la regarda, un léger sourire sur les lèvres. Cette enfant lui semblait fragile et elle avait envie de la protéger.

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Une enfant solitaire et une médicomage attendrie

La petite fille ne pensait pas même à s'inquiéter, bien qu'elle soit face à une parfaite inconnue. Non, Ceridwen ne s'inquiétait pas pour ces choses là, pour ces choses qui auraient fait peur à n'importe quel autre enfant... un enfant normal. Et puis, elle aurait eu du mal à craindre quoi que ce soit de la belle grande dame blonde, surtout lorsque sa main était aussi douce et chaude, comme une écharpe enroulée autour de la peau pendant l'hiver.
Toute méfiance aurait été écartée par la douceur de la voix et des mots. Celle qui n'était pas sa maman s'appelait Cadence, alors. Ceridwen offre un grand sourire avec une dent en moins pour répondre à la présentation de la femme, avant de reprendre son air un peu perdu habituel.

▬ « B'jour. » Les paupières de l'enfant clignotent, comme pour chasser les dernières chapes du sommeil. ▬ « Ie... Je veux juste ma maman. Mais elle viendra pas. Elle est moldue, vous savez. Et on habite au Pays de Galle. C'est loin, sans magie. Alors elle viendra pas. »

Elle avait un mauvais pressentiment, et ses pressentiments ne la trompaient jamais. Mais en même temps, elle avait rêvé d'un grand soleil : et en divination, cela voulait dire qu'un grand bonheur allait venir. Pourquoi ce bonheur ne serait-il pas que sa mère s'inquiète pour elle, et vienne la voir même si elle était un monstre démoniaque aux haïssables cheveux roux ?
Dans sa réflexion, Ceridwen commence à mordiller le pouce de sa main libre. Dilemme. Elle redoutait autant qu'elle désirait.

▬ « Mais.... Vous pouvez l'appeler quand même, dites ? » demande-t-elle d'une petite voix un peu hésitante.

Elle avait entendu ça, une fois, que l'espoir faisait vivre. Elle n'y croyait pas, alors elle n'espérait jamais. Mais cette fois, elle avait vu le soleil. Alors pourquoi pas ?
Ses yeux plein d'un fol espoir se fixent sur la soigneuse aux mains douces.

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Cadence sourit en voyant le sourire édenté de l'enfant, amusée. Elle perdit cependant son sourire après en entendant l'enfant.

-Ceridwen, mes parents à moi aussi sont des moldus, pourtant ils ont toujours été là pour moi, je suis sure que c'est pareil avec ta maman.

Repoussant doucement la main de l'enfant pour plus qu'elle mordille son pouce, elle la regarda dans les yeux.

-Allons voir puce.

Puis sans un mot, elle pris Ceridwen dans ses bras pour la porter. La couvrant d'une couverture une fois qu'elle fus perché, elle l'embrassa sur le front.

-En avant pour la recherche de maman Ceridwen.

Souriante, elle sortit de la chambre avec sa petite protégée pour rejoindre l'accueil où elle pourrais joindre les parents de l'enfant.

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Une enfant solitaire et une médicomage attendrie

Ceridwen n'aimait pas se sentir fautive. Elle n'aimait pas se sentir touchée. Et pourtant, elle se sentait coupable parce que Cadence la grondait. Elle n'avait pas voulu à mal. Elle ne faisait jamais exprès, de dire ce qu'il ne fallait pas. Pourtant, elle le faisait.

▬ « Pardon. » elle baisse les yeux, honteuse d'avoir pu insinuer que sa mère n'était pas une bonne mère. Sa maman était sa maman : c'était suffisant. Elle l'aimait. Elle devait y croire. Et c'était mal, si mal que de partir si négativement. Elle était une si mauvaise fille.

Ceridwen sent son cœur s'envoler en même temps que son corps, lorsqu'elle la belle dame la prend contre elle. Ceridwen rosit de plaisir sous le bisou sur le front ; avant de passer ses bras frêles autour de son cou. Elle n'avait pas peur des hauteurs, seulement de tomber. Et elle était si petite que le sol semblait bien loin.... Alors elle s'accroche à Cadence comme elle s'accrochait à son ours en peluche la nuit venue.

▬ « Elle s'appelle Anwen. En gallois, ça veut dire "très belle". Elle est vraiment belle, ma maman. Vous la verrez, peut-être... » Les grands yeux rêveurs remarquent à peine les couloirs blancs, et les saluts curieux des collègues de sa protectrice du moment. Non, car toute sa volonté va à garder espoir. ▬ « Vous êtes maman, vous aussi ? Parce que vous êtes avec moi comme je vois les autres mères l'être avec leurs enfants. » Sauf la sienne, bien entendu. Mais à la place, la sienne écoutait ses prédictions et ne la traitait pas de folle. Pas tant qu'elle la prévenait si l'hiver serait rude ou non, et si la chance reviendrait enfin dans la famille.

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Cadence sourit devant l'innocence de l'enfant. Elle était attendrie de voir la petite agripper à son cou comme à un koala à son arbre.

-Je suis sure que l'on verra ta maman, sans doute elle attend que nous arrivons et elle est inquiète pour toi.

La médicomage salua ses collègues sur son passage. Tous avait un air étonné mais ne tentèrent pas de l’arrêter ce qui arrangea la jeune femme, elle ne souhaitait pas s’arrêter, l'enfant était sa priorité du moment.
Elle sursauta que sa petite malade lui demanda si elle était maman et pourquoi elle le pensait.

-Oui en quelque sorte je suis maman. Je vis toute seule chez moi donc je n'ai pas d'enfant à moi mais tout les enfants que je soigne comme toi, ce sont mes enfants en quelque sorte.

Elle ponctua sa phrase d'un nouveau baiser sur le front en souriant avant de chercher une sosie de Ceridwen en plus grand, sosie qu'elle ne trouva pas. Soucieuse, elle alla au bureau de l'accueil et posa sa protégé sur le comptoir avant de remettre correctement la couverture sur ses épaules et poser Snow à côté d'elle.

-Bouge pas, je reviens, mon hermine est très gentille donc joue avec elle le temps de mon absence si tu veut, je ne serais pas longue.

Cadence sourit à Ceridwen avant de lui tourner le dos, perdre son sourire et partir. C'était inadmissible de laisser une enfant seule, surtout si elle était malade comme Cerdiwen l'était. Furieuse la médicomage pris l'un des téléphones et composa le numéro pour joindre les parents de Ceridwen qu'elle avait trouver dans le dossier d'admission. S'ensuivit une discution houleuse où la jeune femme fis la morale à la famille O Néil sur leur irresponsabilité et manqua de hurler à travers la pièce quand elle appris comment sa petite patiente était traitée dans son village. Cela la répugnait et attisais son dégoût de l'espèce humaine. Quand finalement elle raccrocha, c'était avec une tête de furie. Ce qu'elle venait d'apprendre l'avait fait sortir de ses gonds mais elle devait le cacher à l'enfant pour ne pas l'inquiéter. Se recomposant un visage serein, elle rejoignit Snow et Cerdiwen et ris l'air de rien en voyant son hermine étalée de tout son long sur les genoux de l'enfant.

-Tu te dérange pas Snow ?
-griiiiiiii
-Chipie, retourne donc à ta place, nous reprenons notre route. Ceridwen, je suis désolé, ta maman ne peut pas venir, mais je lui ai promis de veiller sur toi.

La jeune femme reprit l'enfant dans ses bras quand son amie à poil avait regagner la poche de sa robe. Ensemble elles reprirent la route de la chambre, point de départ de leur rencontre.

-Alors tu veut faire quoi petite princesse. Ça te plairait un bon chocolat chaud à la mode moldu ?

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