[Flashback][Novembre 39] Challenge Accepted [pv Annabeth]

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Il y a des jours, comme ça, vous vous demandez ce que vous faites là. Bon, il y a les questions purement métaphysiques mais je vous avoue que lorsqu’on vient d’avoir 14 ans, ce n’est pas trop les questions qu’on se pose à longueur de journée. Surtout lui. Il est en troisième année et il ne contrôle toujours pas sa baguette, même pas fichu de faire un Wingardium Leviosa sans cramer la plume qui sert de cobaye. Et les Buses qui approchent. Déjà dans deux ans. Il en a déjà passé deux à Poudlard, c’est la troisième année. Deux années, c’est aussi le temps qu’il a passé dans le monde magique. Enfin, deux fois neuf mois, ça fait 18. 18 mois de monde magique. Plus le septembre octobre de cette année 1939, ne cela fait 20 mois. 20 mois, et il ne s’est pas encore habitué aux tableaux qui bougent, aux grenouilles et aux elfes de maisons qui se baladent dans les couloirs. Monde magique qu’il ne maîtrise pas complétement encore, qu’il ne maîtrisera peut être jamais. De toute façon, qu’on se le dise, il déteste et détestera toujours ce monde qui lui a piqué sa normalité.

Ce n’était pas trop demander d’être normal. Normal. Même dans ce monde, il n’entre pas dans la norme alors pourquoi rajouter une couche. Déjà, niveau normalité dans la vie, il a mal débuté. Naissance gémellaire. Même s’ils sont faux jumeaux, Joan et lui, il ne reste pas moins que c’est rare, les naissances multiples. Il n’y a pas d’étude sur les jumeaux. Il a cherché. Alors quand les deux jumeaux ont commencés à faire voler l’argenterie, ça a été le bout du bout, la fin des fins. Là où le monde moldu a tout fait pour les réunir, eux qui ne s’étaient jamais quitter depuis leur naissance, le monde sorcier les a séparé . Déjà en les mettant dans deux maisons différentes, il lui a fallu plusieurs mois pour se remettre de ça. Mais Jo s’y plait dans cette dimension parallèle pleine de folie. Alors il reste. A contre cœur.

Joan, parlant d’elle. Joan, qui est venue, début octobre la bouche en cœur au moment du déjeuner, alors qu’il était face à face avec le mur … Joan et les étoiles dans les yeux. Joan qui avaient commencé par des phrases hésitantes avant de dévoiler son plan (machiavélique). Les septièmes années ayant eu leur diplôme, des places s’étaient libérée dans l’équipe de quiddich de Poufsouffle. Et. Et ce sera bien que tu te présentes. Pourquoi ? Parce que c’est trop la classe d’avoir un frère dans l’équipe de Quiddich, même si ce n’est pas ma maison. Regard pas convaincu. Mais si, je t’assure. Et puis ce sera plus intelligent que de courir autour du château. Tête penchée sur le côté. Allez… s’il te plait s’il te plait s’il te plait.

Bref il s’était retrouvé en moins de temps pour le dire à essayer de comprendre plus profondément les règles de quiddich et à tenter de manier une batte. Puis était venu le temps des premiers matchs amicaux « histoire de se (re)mettre en jambe » (ou d’accessoirement comprendre le déroulement d’un match pour quelqu’un comme lui). Il avait déjà plus ou moins compris son rôle. Empêcher les cognards, boule lourde couleurs ferrailles, d’atteindre les joueurs de l’équipe à l’aide de la batte et si possible le renvoyer sur un joueur de l’équipe adverse … La deuxième partie de la tâche, il la laisserait au bon soin de sa coéquipière , s’il arrivait déjà à faire la première partie , ce serait pas trop mal .Swann maudissait cependant l’inventeur de ces fichues balles (au nombre de deux) qu’il comparait plus à des obus tiré des récits de guerre du patron de son père (La Guerre Mondiale , la seule ) qu’autre chose.

Premier Match donc. Baptême du feu. Se mettre en condition. Il s’en était étonné lui-même, il avait créé une espèce d’alter ego propre au quiddich qui était en mesure de jouer, oh miracle, en équipe, à établir une discussion avec sa coéquipière et les autres éléments de l’équipe. Il avait fallu monter sur le balai, tenir la batte. Il avait eu la forte impression de ne servir à rien, tout du moins à pas grand choses. Il suivait à peu près le jeu , zigzaguant de ci et de là , écartant quelques cognards , se faisant rappeler à l’ordre par son capitaine (« Eh Beck, t’es sur la Lune ou avec nous dans le match »). Puis il y eu un sursaut de sa part, l’une des boules d’aciers qui fonçaient sur une des poursuiveuses qui passa non loin de lui, celle aux cheveux noirs, le cognard que personne n’avait semblé remarqué, qui allaient à tout allure. Il se souvint rapidement que la magie était formellement interdite, de toute façon, il aurait été infichu de l’utiliser. Pas le temps de se positionner correctement avec la batte, restait la dernière alternative qui aux dernières nouvelles n’étaient pas interdite. Il se plaça entre la fille et le cognard. Après plus rien, plus de souvenir, si ce n’est cette douleur lancinante dans l’épaule gauche.

Immense trou noir. Quand il avait rouvert les yeux, il était couché dans l’herbe, complétement sonné, il avait noté quelques visages autour de lui. Joan mode panique extrême qui était descendu sur le terrain. L’arbitre qui lui disait que le match était fini (qui avait gagné par contre, il ne savait pas), Une femme inconnue, apparemment l’infirmière. Le capitaine de l’équipe qui lui disait « La batte, Beck, elle sert à quoi ». Pas eu le temps, il avait murmuré. Son rôle était d’empêcher que le cognard atteigne les joueurs de son équipe. Par tous les moyens en règle. Le cognard n’avait pas atteint sa cible, il l’avait atteint lui et c’était tout ce qui comptait. Il avait rempli sa mission, son job, il n’était donc pas en faute, quoi que dise le capitaine. Il lui avait fallu un peu de temps pour se relever et zigzaguer difficilement en dehors du terrain pour sortir et fuir la foule. L’infirmière lui avait filé une compresse pour l’arcade sourcilière qu’il s’était ouvert dans la chute. « Le visage, ça saigne toujours beaucoup, faut pas s’en faire, ce n’est pas grave ». Il s’était éloigné au plus loin du stade dans le parc pour se coucher dans l’herbe, lui, sa compresse et personne d’autre.

La mission était remplie, c’était bien tout ce qui importait non ?

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Au fil des ans, l’équipe de Quiddich de Poufsouffle avait évolué, entre les départs à la fin de la 7ème année, les personnes qui ne pouvaient plus jouer faute de temps et d’envie. Les raisons étaient diverses mais le résultat le même : un turnover perpétuel de joueurs. Annabeth n’était pas de ceux-là, le quiddich c’est sa passion, son défouloir, sa raison de vivre, elle voudrait même en faire son métier. Cela fait deux ans, qu’elle joue dans l’équipe, elle s’y est fait de bon copains et puis son amitié avec Scarlett et d’autre ne s’en était que renforcé. Aujourd’hui le match est amical, sans prétention juste pour s’amuser à voler, l’équipe adverse était bien préparée, méticuleuse mais il y avait toujours une faille. Anna, espérait bien la trouver pour s’exploiter. Les balais virevoltent, les balles fusent dans tous les sens comme à son habitude, la jeune fille ne fais pas attention aux différents cognards qui peuvent la faire chuter à tout moment, s’est pas son boulot mais celui des batteurs. Elle, elle doit mettre le souaffle dans un des cercles, donc elle fait confiance aux batteurs pour la protéger. Confiance est un grand mot, elle fait confiance à Scarlett mais le nouveau pas sûr, il est là pour ce mettre en confiance justement ou du moins prendre la température du match. Annabeth sait qu’il joue sa place, l’équipe va voir si il a le cran, l’envie, la stature pour jouer, mais en attendant elle n’a pas forcément une confiance aveugle en lui, comment déjà ? Swann, lui a dit le capitaine. Le match donc on vole, on virevolte dans tous les sens, Annabeth ne vit pas le cognard arriver sur le côté, elle fonçait droit devant car le souaffle était coincé entre son flanc et son bras gauche et puis il y avait une ouverture devant elle. Se n’est que lorsqu’elle aperçut Swann foncer vers elle et se jeta entre elle et un cognard, qu’Annabeth comprit. D’un geste vif, elle voulut le rattraper, elle lâcha le souaffle mais ne réussit pas à amortir sa chute. Résultat, un garçon dans les vapes avec l’arcade sourcilière qui saigne abondamment, une petite sœur qui court vers lui en hurlant et une foule de curieux qui étouffe le blessé. Le match est terminé de toute façon, Annabeth aurait voulu le remercier mais Swann était partit en douce, pour se remettre de sa blessure ou éviter les regards interrogateurs ? Affaires rangées et matériel nettoyé, Annabeth dit « au revoir » à ses camarades et l’éloigna du terrain. Elle voulait être au calme, loin du bruit du match et des vestiaires. D’un pas vif, elle se dirigea vers les abords du parc pour y retrouver la sérénité et le calme ambiant. L’air frais et le silence sont très reposants, doucement, la jeune femme ralentit le pas et ferma les yeux pour apprécier le moment. En reprenant ses esprits, elle remarqua Swann allongé non loin de là dans l’herbe, les yeux dans le vide, seul. D’un pas doux et silencieux, elle le rejoignit, s’assit à côté de lui et lui tendant un mouchoir pour changer sa compresse pleine de sang. Annabeth lui fit un sourire avant de regarder devant, elle en gardant le silence, pas un mot, seulement le calme, la respiration des deux jeunes gens. Au bout de quelques minutes, elle brisa le silence :

« C’est bête ce que tu as fait….. Mais merci. » elle tourna la tête vers lui avait un grand sourire de remerciement puis elle s’allongea de tout son long dans l’herbe.

Que dire de plus ? Elle ne le connaissait pas, ne lui avait jamais parlé ou très peu qu’elle avait oublié quand et dans quelles circonstances. Naturellement, elle ferma les yeux et écouta le silence ainsi que la respiration de son voisin, il ne semblait pas d’humeur à parler alors pourquoi entamer la discussion, elle ne voulait pas le brusquer, ni le déranger avec de longues phrases et ainsi se faire envoyer sur le roses. Annabeth garda donc le silence, laissant le soin à Swann de commencer à parler si il le souhaitait.

Spoiler:

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Il se prend du temps. Du calme. Personne ne l’attends, après tout. Jo a été rassuré, elle s’en est donc allée, retournant vaquer à ses occupations secrètes de sorcière. Lui peut s’adonner à ses rêveries, tout ce qu’elles ont de plus moldu. Eux qui avaient été toujours si proche, si fusionnel, ce monde ennemi les séparent petit à petit, parce qu’ils se dirigent dans des mondes différents. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir tenté le rapprochement au maximum en cédant sur tout et n’importe quoi. Il n’est pas avachi dans l’herbe, l’arcade sourcilière sanguinolente pour rien. Cela aurait été trop beau. Jalousie. Boule de Jalousie qui lui bloque la gorge et qui le défait de sa platitude habituelle. Encore plus quand l’essaim d’inconnu autour de Joan se constitue de garçon. Un jour, il explosera. Alors peut-être faut-il garder le quiddich en défouloir, sait-on jamais. Et puis si jamais cela lui plait, ce sera toujours un atout du monde sorcier. Le seul et l’unique malheureusement.

Un bruit le tire de ses pensées, une ombre au-dessus de sa tête. Un mouchoir. Visage complétement perplexe de l’écossais. Allons bon, voilà que les mouchoirs volaient aussi tout seuls. A moins que. Il penche la tête en arrière, avant de voir une main tenant le mouchoir, main reliée à un bras (logique. ou pas), elle-même reliée à une fille. Il faut un peu de temps au garçon pour la replacer dans son contexte. On mettra ça sur son état actuel. Bien que sa capacité à scinder ses univers pour mieux les séparer et donc les gérer (peut-on appeler ça une capacité) y soit surement pour plus. Fille. Du quiddich. Liens établis, c’est la fille cible du cognard. Lent ? Surement. Le silence lui a permis ce chemin de réflexion sans soucis. Il accepte machinalement le mouchoir, s’en servant pour essuyer la plaie, celle-ci ayant arrêté de de saigner. Il faudrait rendre le mouchoir, nettoyé d’un coup de baguette magique. Sauf qu’il a plus de chance d’enflammer le mouchoir que de le nettoyer. Il faudra demander à quelqu’un. Pourquoi pas Jo, après tout, c’est un peu de sa faute tout ça.

La fille brise le silence. Bête. Swann fronce les sourcils, d’incompréhension. En quoi ça avait été bête. Il avait remplis son rôle. On lui avait dit qu’il fallait qu’il arrête tout cognard susceptible de blesser un joueur de son équipe. Ce à quoi un des types passant les tests avec lui, avaient ajouté, certes goguenard, qu’il fallait mieux que le cognard le blesse lui, le batteur qu’un poursuiveur ou un attrapeur. Que c’était une question de hiérarchie dans l’équipe et que c’était le rôle du batteur de se sacrifier. Pour quel rôle postulait le type déjà ? Attrapeur s’il ne se trompe pas, en espérant évincer l’actuel. Il avait été recalé.

« « Protège ». Ils ont dit ça. C’est mon rôle. A l’intérieur de l’équipe. Par tout moyen. J’ai fait ça. Je n’ai pas idées des règles. De toute façon. »

On avait omis de lui expliquer les règles en détail, même une fois accepté dans l’équipe. Oh, certes, il avait tenté de se renseigner à la bibliothèque mais les livres de règles étaient tous plus incompréhensibles les uns que les autres (ils avait juste réussis à identifier les noms des balles et que la magie étaient interdite ), le livre plus simple toujours emprunté et comme il avait passé les tests, on était parti du principe qu’ils avaient pris connaissance des règles du jeu, qu’il ne se serait pas présenter en ne connaissant pas le jeu .Il s’était exprimé en phrase courte, faisant une pause entre chaque . Sa parole n’était pas saccadée , juste courte et rapide , lui et son accent à couper au couteaux.

Je suis désolée, je pensais pouvoir mener de front mémoire et rp … C’pas trop le cas >_<

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