• Fawkes ; Grumpy Slytherin.

C'est un peu bizarre comme mot, selon lui. Ça devrait avoir beaucoup de sens et pourtant il a du mal à lui en trouver. Sally est sa cousine, il le sait depuis longtemps déjà, quand sa mère lui parlait des sorciers et qu'elle lui a dit qu'ils n'étaient pas seuls. Elle vient du côté Chapman, donc : de toute façon les autres ne sont que des moldus...


C'est peut être le destin qui a voulu que pour son premier jour à Poudlard, il ait fait la route avec elle. Elle était jolie, déjà, souriante, énergique : elle rayonnait et elle rayonne toujours. Elle est comme ça, Sally. Tout son contraire.

Elle est devenue une sorte de bouée pour lui : les liens du sang les unissait, elle devait l'aider. Elle a accomplit sa mission en le laissant traîner dans ses pas pendant deux longues années alors qu'il était un traître à son sang, un déchet parmi les Serpentard, un raté. Il lui en est reconnaissant car il sait que ça n'a pas dû être drôle tous les jours de l'avoir à ses côtés.

Et puis le père de Sanctius est mort et il a comprit peu après qu'il ne pouvait pas continuer à suivre sa cousine comme un petit chien sage. Il a prit ses distances avec beaucoup de soin, et il pense aujourd'hui qu'il a réussi à la soulager du poids de sa présence. Il ne lui a jamais vraiment dit ce qu'il avait vécu et ce qu'il vivait. Il ne veut pas qu'elle sache ses hontes : elle pourrait avoir pitié, comme elle avait probablement pitié avant.

Ils n'ont pas l'air de tomber d'accord très souvent. Elle est sûrement beaucoup plus ouverte que lui : il la trouve trop tolérante, au fond, et ne sait pas comment elle arrive à se faire apprécier de Serpentards en se montrant sous un tel jour.

Mais il doit avouer qu'il n'est jamais mécontent de sa présence. Elle lui rappelle un peu sa mère : elle a cette sorte de douceur et de patience avec lui qui le soulage d'un poids sur le coeur. Elle est un peu comme une sœur dans le fond, et peut être la seule qui ne le juge pas.

Young, c'est quelqu'un d'important.

Sanctius ne fait rien sans son accord, ou en tout cas n'est pas sensé. Young ne le lui a jamais demandé, mais au fond de lui, il sait qu'il n'a pas vraiment le choix. Ce qu'il n'approuve pas devra être fait en secret, c'est la règle.

Young, c'est tout ce que cherche à incarner Sanctius. Ce garçon a tout pour lui. La richesse de sa famille, du talent, un instinct et la carrure d'un chef, le regard qui ne fléchit jamais devant quiconque, cette volonté un peu sauvage qui ne pliera pas. Il est beau, les autres Serpentards l'admirent ou le craignent : il ne laisse personne indifférent. Et puis il y a cette aura autour de lui, ce magnétisme étrange qui attire systématiquement Fawkes. Il ne peut lui résister.


Il lui a dit, droit dans les yeux : « Mon père me battait. ». L'autre ne s'est peut être pas rendu compte de toute la force qu'il avait mit dans l'aveu, peut être parce qu'il mettait la même volonté à conserver sa fierté en reboutonnant sa chemise avec lenteur. Howard n'a rien dit. Alors c'est sortit tout seul et il s'est confié, juste un peu, mais bien plus qu'à quiconque.


D'un autre côté, c'est un peu ce qui a signé sa fidélité à Young ; c'est une partie de l'échange, en quelques sortes. Il peut le fréquenter, il subit parfois ses colères, mais c'est déjà pas mal quand on est un fils de moldu, un traître à son sang comme lui. Sanctius essaye d'en prendre de la graine : il observe... Il admire, presque.

Eo adducta re per Isauriam, rege Persarum bellis finitimis inligato repellenteque a conlimitiis suis ferocissimas gentes, quae mente quadam versabili hostiliter eum saepe incessunt et in nos arma moventem aliquotiens iuvant, Nohodares quidam nomine e numero optimatum, incursare Mesopotamiam quotiens copia dederit ordinatus, explorabat nostra sollicite, si repperisset usquam locum vi subita perrupturus.

Eius populus ab incunabulis primis ad usque pueritiae tempus extremum, quod annis circumcluditur fere trecentis, circummurana pertulit bella, deinde aetatem ingressus adultam post multiplices bellorum aerumnas Alpes transcendit et fretum, in iuvenem erectus et virum ex omni plaga quam orbis ambit inmensus, reportavit laureas et triumphos, iamque vergens in senium et nomine solo aliquotiens vincens ad tranquilliora vitae discessit.

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Penney, c'est un cas aggravé de Gryffondor récalcitrant. Elle collectionne tout ce que Sanctius déteste chez les autres : elle est bavarde, elle s'agite sans arrêt, elle est à Gryffondor, elle est mauvaise en potions... Elle se moque de lui et en plus elle lui porte la poisse. Ou tout du moins il semblerait que ce soit le cas.

Il sait qu'elle s'amuse à faire semblant d'être sympathique, à lui servir de beaux sourires en venant le voir une fois de temps en temps quand il est seul (Quand ne l'est-il pas, après tout?). Son hypocrisie, ses yeux menteurs (Non, cette étincelle enjouée qui traverse ses pupilles, cela ne peut être que la trace du mensonge.), il déteste tout chez elle. Elle se débrouille toujours pour le mettre dans le pétrin, elle avec. C'est à ça que l'on reconnaît un Gryffondor : il est trop bête pour agir avec finesse.

Mais Johan ne s'est pas encore faite attraper pour cette histoire de culottes volantes au nouvel an après tout...



Au fond il n'est pas sûr de comprendre son acharnement à le défendre, à lui tenir compagnie malgré tous le venin qu'il lui crache au visage, malgré tout le mépris qu'il affiche pour elle et pour les autres nés-moldus. Il ne lui a pas dit merci quand elle a écrasé son poing dans la figure de Young pour l'avoir menacé, il ne lui a pas dit pardon pour toutes ces fois où il est partit sans lui adresser un mot en la voyant arriver.


Il est bien capable de se défendre lui-même. Et il n'a pas besoin d'une gamine hyperactive de 4ème année pour lui faire de grands sourires, ni pour le regarder avec ses grands yeux noisettes, et encore moins pour lui demander une danse au bal. Il n'a besoin de personne, et surtout pas d'elle.

Et s'il fait nombre de bêtises en se laissant entraîner par elle, si parfois, il se sent plus léger lorsqu'il la croise au détours d'un couloir, et qu'il considère de temps en temps ses devoirs de potions avec beaucoup d'amusement, ça ne veut certainement pas dire qu'il l'apprécie.

Quand il pense qu'ils se sont connus si jeunes.

Enfin, autant que tous ceux qui ont connu Sanctius en première année à vrai dire, mais ça lui fera toujours bizarre de se dire qu'Aeris est l'une des premières élèves de Poudlard qu'il a rencontré. Ça remonte à leur première rentrée à l'école de magie : ils ont fait le voyage dans le Poudlard Express tous les deux, avec Sally. Ils s'étaient plutôt bien entendu selon les souvenirs du Serpentard ; il se rappelle de la peur que lui inspiraient les autres enfants de son âge et combien les deux filles l'avaient rassurées avec leurs sourires et leur gentillesse.



Et puis entre temps, il a fallut qu'il s'intègre à Serpentard : traîner avec la jeune fille qui venait d'être annoncée comme appartenant à Gryffondor est devenu impossible sur le champ. Hier il se contentait de l'ignorer un peu maladroitement, lui jetant quelques regards maladroits qui demandaient pardon et qu'il essayait de camoufler. Aujourd'hui, le souvenir de la jeune fille qui l'avait fait rire quand il en avait le plus besoin est mort et enterré et il arrive parfaitement à contrôler le degré de froideur qu'il mettra dans son attitude entière.



Il évite d'avoir affaire à elle parce qu'il sait qu'elle n'apprécie pas son attitude et ses positions. Il sait aussi qu'elle est apprécié au sein de sa maison, et même par sa cousine. Ca ne vaut pas la peine de s'attirer son attention.

La guerre a été déclarée lorsque Sanctius était en troisième année.

C'était vraiment pas la bonne année pour que le moindre Gryffondor ne vienne lui attraper la main alors qu'il allait perdre l'équilibre dans les escaliers qui changeaient de trajectoire. Il aurait pu tomber. C'est grâce à Jenkins que ce n'est pas arrivé.


Bon, c'était idiot, c'était de l’orgueil vraiment très mal placé pour changer, mais c'est comme ça que c'est né. C'est comme ça que la guerre a été déclarée, après quelques mots de trop, le ton qui est monté, quelques plis faits dans l'uniforme, et du retard pour leur prochains cours. Et surtout une belle retenue.

Depuis c'est les regards vénéneux, les insultes qui fusent, les sorts pour faire trébucher l'un et faire pousser des oreilles d'âne à l'autre, des échanges de sale coups plus salauds les uns que les autres, parfois de poings, comme deux moldus. Mais Sanctius a été à bonne école pour ça et il n'en démordra pas : jamais. Pas devant Jenkins, pas devant ce Gryffondor là qui incarne, lui aussi, tout ce qu'il déteste. Courage et succès, tout ça en se comportant comme le dernier des abrutis.

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Slughorn lui a tout dit.

L'idée d'une visite médicale lui faisait froid dans le dos ; son cauchemar est devenu réalité en seconde année, lorsqu'il a dû aller voir l'infirmière. Il avait tout tenté pour s'en échapper, tout! Mais bon, que peut-on faire quand le préfet de Serpentard lui-même décide de vous accompagner à l'infirmerie? Pas grand chose, certes.

C'est comme ça que lui est venu l'idée de trouver un sort qui lui permettrait de cacher les innombrables cicatrices qui recouvrent son dos. Malgré ses piètres résultats en métamorphose, il était parvenu à s'en débarrasser momentanément et il était plutôt fier du résultat. Mais c'était sans compter que Slughorn l'avait mise au courant : miss Lecter eut le soin de minutieusement examiner son dos et elle a découvert la combine.

Oh, elle pouvait bien lui servir tout ces "Tu peux me faire confiance, ça restera entre nous." ou encore des "Il faut en parler, nous pourrons t'aider.", mais Sanctius, lui, ne voulait rien entendre et surtout ne rien dire. Il est resté la bouche hermétiquement close pendant la quasi-totalité de l'entretient, cuisant de honte en sachant sa combine découverte. De toute façon c'était la collaboratrice de Slughorn qui lui avait forcément tout raconté.

Elle ne peut pas comprendre que pour lui, reconnaître qu'il a été battu par un pauvre moldu, reconnaître son statut de victime, c'est reconnaître qu'il a été faible, qu'il a échoué une fois de plus à se défendre et à défendre sa propre mère. C'est avouer qu'un sorcier a été une fois de plus dominé par un être sinistre et faible.

Il n'avouera rien. Il reste impassible et fait attention à ne rien lui dévoiler. Le problème étant de résister à la tentation de craquer, vu le nombre de fois où il termine à l'infirmerie ces derniers temps...

Le Professeur est le premier sorcier qu'a rencontré Sanctius, outre sa mère. Il l'a reçu chez lui, à Guildford, dans sa petite maison grise et délabrée, dans son salon laid et poussiéreux, et il s'est assis dans le fauteuil de son père, sale et troué. La première impression du jeune Sanctius fut partagée entre fascination et inquiétude. Il l'écouta parler, expliquer à son père que son fils ne pouvait pas être retenu ici, qu'il devait apprendre à se servir de la magie sans quoi il ne saurait jamais la contrôler. Mais il préféra rester caché derrière la porte.

C'est donc Professeur Slughorn qui l'accompagna au chemin de traverse, qui lui réserva une petite chambre au Chaudron baveur, qui l'emmena à King's Cross le lendemain. Il a vu son père. Il a vu ses blessures. Bref, il a vu ses pires faiblesses.

Pendant longtemps c'est la honte qui a primé sur le reste : il ne pouvait pas le regarder dans les yeux sans rougir, sans repenser à cette fois où Slughorn aura tenté un geste paternel envers lui : simplement lui caresser les cheveux pour les dégager de son visage d'enfant. Il a toujours Strychnine, le rat qu'il lui a offert. C'est l'homme qui l'a introduit au monde si convoité des sorciers.


Il n'importe pas. Le directeur même de sa maison pose sur lui les yeux d'un ignorant... Mais le contraire serait pire. Il est le meilleur de Poudlard en potions. Il a emmagasiné des connaissances incroyables. Il est même certain qu'il sait beaucoup de choses que le sorcier lui-même ignore. Sa silhouette grasse et grotesque, il la déteste. Elle lui inspire un profond sentiment de mépris pour celui qui refuse de le reconnaître : il mérite son regard, il mérite de faire parti de son club!

Mais ça, c'est encore pour ne pas froisser ses petits chouchous de sang-pur, Sanctius en est certain. Et tous les autres qui le détestent. Il ne leur ressemble pas.

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C'était peut être d'une par dû à la matière : il avait déjà soif de connaissances et rêvait d'en savoir plus sur le monde des sorciers... Quoi de plus éclairant que l'Histoire de la Magie? Et puis il y avait une part importante de son enfance là dedans, des souvenirs de douceur et de fascination entre les bras de sa mère lui chuchotant d'une voix douce la révolte des gobelins de 1612, le calmant lentement alors qu'il comptait les grains de poussière dans un rayon de soleil.

La même lumière berçait la salle de classe du Professeur Lawford la première fois qu'il y est entré, et sa posture digne et droite ainsi que son sourire bienfaisant l'invita immédiatement au respect.


Il y avait quelque chose de si infiniment auguste chez cet homme qu'au fond, Sanctius était certain d'avoir déjà deviné de quel genre de famille il provenait, et ce avant même d'avoir fait la connaissance d'Alan. Leur sang est des plus purs... Il est ce qu'aspire à devenir un jour Sanctius, même s'il sait bien que parmi toutes les choses qu'il devra surmonter pour y parvenir, bon nombre ne pourront jamais changer.

Mais s'il lui aurait confié sa propre vie sans cligner des yeux il y a deux ou trois ans, Sanctius a maintenant grandit. Il l'admirait et l'admire toujours... Mais quelque chose a changé dans l'image qu'il se faisait de lui. Il n'aurait jamais imaginé, par exemple, qu'il le remarque et le contacte... Ou du moins, pour autre chose qu'une bonne note en Histoire. Il y a autre chose de trouble et de sombre qu'il peut voir chez son professeur que d'autres ne savent pas, et c'est à la fois flatteur et nauséeux. Mais mieux encore, il ne peut que constater que Lawford lui accorde un peu de sa confiance. C'est lui qui, régulièrement, le retient à la fin des cours ou lui donne rendez vous au détour d'un couloir. Il lui prête des livres... Et tous ne portent pas sur les révoltes de Goblins.

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