[2 juin 1943]Je t'aurais aimé tiens, jusqu'à m'en damner [Kathe]
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Sujet: [2 juin 1943]Je t'aurais aimé tiens, jusqu'à m'en damner [Kathe] Mar 23 Sep - 21:39
Je t'aurais aimé tiens, jusqu'à m'en damner.
« Et si deux tours manquent à New-York, mon amour, toi tu manques à moi. » ▬ Damien Saez
L'âme en peine. J'ai l'impression d'être de ces fantômes qui parcourt les couloirs en pleurant, l'âme en peine. J'ai l'impression de l'avoir vide, mon cœur, comme si il y manquait un morceau, un grain peut-être. L'âme en peine. C'est une drôle de chose, le chagrin d'amour, tout de même. Ca te transforme en errant. L'âme en peine. Je marche les mains dans les poches, l'esprit vagabond. L'âme en peine. Je ne devrais pas être triste, pourtant. On a vécu quelque chose d'exceptionnel, tout de même, cette nuit de lune, je l'ai gravé en moi comme un beau souvenir voletant. Mais quelque chose me dit que ce n'est pas le même cas pour elle.
Je revois encore son regard fuyant, ses esquives, ses changements de couloir. L'âme chancelante. Ca me fait mal, à chaque fois, une sorte de pincement désagréable, mais je ne cherche pas. Je ne veux pas chercher. Moi qui ne supporte pas de ne pas savoir, cette fois, je ne le veux pas. L'âme chancelante. Je marche à l'envers, peut-être de travers, je suis un peu perdu je crois, pas dans les couloirs non je les connais que trop bien, mais dans ma tête. C'est un labyrinthe créer exprès pour les âmes en peine comme moi. L'âme chancelante. Je voudrais revivre ce moments, revoir ces étoiles virevoltantes, ses rougeurs et ses baisers.
Je perds un peu la tête je crois. C'est l'amour ? C'est débile, inutile et puérile. Je soupire, ferme les yeux un instant. Je la revois, ses cheveux blonds, je ressens encore ses sortilèges me toucher de pleins fois. Cette douleur grisante. Cet amusement sans fin. Et ces baisers en guise d'au revoir. De plus en plus intenses. J'inspire, expire, rouvre les yeux. Me retrouve encore plus brisé qu'avant. Mais je pense toujours que c'est un privilège d'avoir mal pour elle. Ses cheveux bruns. Un mirage ? L'âme en peine. Peine, peine, peine. Aime moi, je me transformerais en plume pour te caresser, tu verras, je n'aurais pas de griffes pour te blesser. Aime moi, jusqu'à m'en condamner. Non, elle s'approche en sens inverse. Passe à côté de moi sans me voir.
Et ce fut l'ignorance de trop.
J'attrape ma baguette et me retourne vers elle, alors qu'elle continuait de s'éloigner. Sauf que je n'aime pas attaquer par derrière, ce serait trop lâche. Alors je lance avec ce même éclat d'amusement dans la voix, comme si cette nuit cruciale n'avait jamais existé.
« Kathe, fait gaffe, je vais t'attaquer. »
Je lui laisse juste le temps d'attraper sa baguette si elle le veut, et déjà je lance le sort ; un simple jambencoton, le temps de la désiquilibrer. Je me précipitais alors vers elle et lui lançait un Colloshoo... Certes il n'était pas appris à Poudlard, mais il s'avérait toujours utile pour semer ses adversaires... Ou retenir quelqu'un.
[2 juin 1943]Je t'aurais aimé tiens, jusqu'à m'en damner [Kathe]