[Saint Valentin 1943] Saint Valentin et Soda Cerise - Lewin Foster

Au milieu des couloirs, amour et tendresse. Certains couples ne prennent même pas la peine de se trouver un endroit intime et se bécotent à même les banc de la cour de l'école. Quelle indécence. Enfin, c'est facile à dire de la part d'une fille qui se trimballe dans les couloirs avec deux vers de soda cerise et boule de glace à la vanille pour boire un coup avec le petite ami de son ami.
Et ouais, parce que Sally, elle, était terriblement seule. Elle avait donc prit l'occasion d'avoir apprit qu'Aeris ne serait pas déjà avec Lewin pour passer un petit moment avec le garçon. En fait, ça faisait un moment qu'ils se voyaient en toute discrétion sans même qu'Aeris ne le sache. Pourquoi ? Non, Sally n'a pas perdue son éthique. En vérité, elle n'avait même pas envisagé un jour passer plus de dix minutes en présence du Poufousouffle. Mais voilà, Sally devait beaucoup à Aeris. Et Aeris aimait Lewin. Et apparemment, Lewin lui rendait bien. Il devait pas être si mauvais que ça du coup.

Donc la serpentarde avait prit la décision d'apprendre à apprécier le garçon. C'était un peu difficile, se remettre en cause, Sally, elle savait pas faire.
Et donc elle s'était dit que le 14 février, la journée des amoureux et des bons sentiments, elle pouvait bien offrir à boire à Lewin et s'assoir cinq minutes de plus que d'habitude avec lui pour faire un peu mieux connaissance. D'ailleurs, est-ce-qu'il aimait les cocktails soda de cerise et glace à la vanille ? Il a plutôt intérêt, c'est super bon !
Elle arrivait donc devant les tonneaux de la salle commune des Poufsouffle, ici, elle demanda à deux élèves qui se trouvaient là s'ils pouvait faire passer le message à Lewin Foster, capitaine de l'équipe de quidditch en septième année, qu'une amie l'attendait dans le couloir. Dieux qu'ils sont conciliant ces Poufsouffles ! Si elle avait fait pareil avec les serpentards, elle aurait eu une chance sur deux que les élèves l'aient laissée en plan, seule avec sa solitude ! Mais là, elle était apparemment tombé sur des personnes assez sympathiques pour prendre sa requête.
Sally s'adossa donc contre le mur qui donnait aux cuisines, déposant ses deux coupes sur un meuble de bois à côté d'elle. « amie ». Peut-être qu'un jour, Sally réussira à comprendre l'étage Lewin et ils deviendront amis. Un jour. Peut-être. Dans une autre réalité. Non mais c'est vrai, pourquoi est-ce-qu'il fallait qu'il ait l'air si sombre ?! Se trouver près de lui trop longtemps filer un bourdon terrible à la serpentarde. Enfin, là, il fallait s'arrêter, ne plus penser à ça. Penser à l'amitié. A l'entente. Après tout, c'est la saint valentin.

Sally vit Lewin arriver. Elle tendit son verre vers lui avec un haussement de sourcil pour le saluer. Il lui parla alors de ce que lui avaient dit ses amis. Les salaud savait toucher là où ça faisait mal. Enfin, c'était un poufsouffle, pas un serpentard. Il n'a certainement pas voulu se montrer mesquin. Peut-être même était-il sincère. Ca faisait un peu peur de voir un homme dont on n'est pas proche du tout à l'habituel se mêler de nos histoire amoureuses. Elle décida d'en rire, alors qu'elle enmener Lewin en dehors des couloirs. Où ? Aucune idée, pas dehors en tous les cas, il fait trop froid.


Si, bien sûr qu'elle appréciait cette petite intention, mais s elle apprenait à connaître Lewin, elle connaissait bien Aeris et celle-ci avait déjà essayé de la caser à plusieurs reprises. Sans succès. Encore fallait-il trouver quelqu'un qui supporte Sally, et ça, c'était pas gagné.
Elle tendit son verre à Lewin.


Sur ce elle en bu une gorgée comme pour faire la démonstration.
C'était froid, c'était sucré, c'était bon. Mais un frisson la traversa, c'est vrai qu'il faisait déjà bien assez froid comme ça. Au détour d'un couloir, alors qu'elle s'était dit que la tour d'astronomie était pas mal pour s'assoir, parler, et qu'en plus, monter tous ces étages ne pourraient que la réchauffer -et peut-être bannir cette surdose de sucre de son organisme- Peeves se posta devant les deux adolescents tel un diable sortit de sa boîte, ce qui eut pour effet de faire sursauter la rouquine. Elle regarda le fantôme, sur le oint de lui dire qu'elle n'appréciait pas d'être surprise alors qu'elle se délectait de ce merveilleux nectar sucré, celui-ci ne dit rien, pour une fois, et seul son rire diabolique ne laissait rien présager de bon.
Il sortit de son dos un arc à l'allure tellement kitch qu'il fit relever un sourcil de la rouquine, laissant échapper un rictus moqueur. Si elle avait su. Elle prit peur quand il visa les deux élèves avec une flèches aux allures aussi bêtes que l'arme, puis tira. Sous le coup, Sally sentit son poignet se faire entraver alors qu'elle laissait tomber son verre, renversant de son soda partout, parterre, et sur elle. Elle releva la tête qu'elle s'était protégée vers le fantôme mais il n'était plus là. Elle regarda son poignet et une sorte de fil clinquant la reliait maintenant à celui de Lewin. Elle regarda le massacre de soda cerise au sol et sur son costume, puis son regard incrédule vint se poser sur le poufsouffle.

Sally regardait la corde à son poignet. Puis Lewin. Puis la corde...
Comment est-ce-qu'il restait aussi calme, pourquoi est-ce-qu'il restait aussi calme ? Houla, non, on a dit qu'aujourd'hui c'était journée tolérance. On attend, on respire.. Mais l'idée de rester attachée à Lewin la dégoûtait un peu. Non, il ne fallait pas y penser. Allez, on prend son mal en patience !
L'infirmerie. Bon, c'est une bonne idée. Sally se pince les lèvres pour étouffer un rire. Tout est tellement bizarre dans cette école qu'à vrai dire, aller à l'infirmerie n'aurait pas forcément était la première pensée de tous les élèves.

Elle prit le pas pour monter les deux étages supérieurs. Devant eux, certaines personnes pouvaient se demander ce qu'il se passait. Et là, le plan de Sally était de faire comme si de rien n'était, ne pas avoir l'air d'être enchaînée au Poufsouffle. Ce n'était pas forcément pour elle ou pour lui, mais pour Aeris, encore, imaginant comment elle pourrait se sentir si elle apprenait que son petit ami s'est retrouvé menotté à elle.
Ils passèrent aux milieux de regards interrogateurs et autres rires contenus pour se retrouver devant une infirmerie blindée. Accident de Quidditch ou quoi que ce soit d'autre. Ils ne pouvaient pas voir que d'autres élèves avec les mêmes bracelets se tenaient déjà dans la salle.

Sally se saisit du poignet de Lewin. Rester dans un endroit avec trop de monde n'était pas forcément une bonne idée. Elle devait se calmer et trop de bruit la mettait sur les nerfs.
Elle regarda la corde. Dégaina sa baguette et jeta un sort sur la corde dorée... Qui rebondit immédiatement. Regard désolé vers Lewin


Pathétique, elle repose sa baguette dans ses frusques. Regarda sur le côté comme si de rien n'était.
Il fallait trouver une solution, c'était un peu inconvenant, et d'autant plus inconfortable.


Enfin, c'était assez idiot, d'une part parce que Peeves est un fantôme et qu'il apparaît bien quand ça lui plait, et enfin parce que lui-même est un imbécile qui aura certainement décoché sa flèche sans même savoir si oui ou non, il y aurait un véritable effet.